Les RP au cœur de la saga Starbucks
Réorienter le contenu des messages portés par le marketing viral, recadrer
la rumeur, permettre à l'entreprise de se réapproprier un discours officiel
autour d'un lancement de produit ou de service, telle est la mission générale
des relations publiques et des relations presse. Expression parfaite de la
force des RP dans un plan de lancement : la prestation menée par le réseau de
RP Ketchum à l'occasion de l'ouverture en France de l'enseigne Starbucks en
janvier 2004. « Pas de pub, pas de marketing direct, pas de Web. Uniquement des
RP », note Jean-Martial Ribes, président de Ketchum. A la clé : 900 articles
pour l'année 2004. Un bilan exceptionnel pour une marque ultra-symbolique de la
culture américaine débarquée au pays du petit noir. Et le patron de l'agence de
RP d'ajouter, modeste : « Starbucks fait partie des marques les plus puissantes
en termes de capital d'image. » Le succès médiatique de ce lancement,
l'enseigne peut également le mettre au crédit d'un plan d'action sur huit mois.
L'agence a identifié 20 médias d'influence, invité une vingtaine de
journalistes en Espagne où l'enseigne est présente depuis plusieurs mois,
convié deux signatures du Monde et du Figaro à faire le voyage de Seatle à la
rencontre du président fondateur de Starbucks. La veille de l'ouverture du
premier magasin avenue de l'Opéra à Paris, 80 journalistes participent à une
dégustation. Le 15 janvier, la conférence de presse, en présence du P-dg et du
staff France (“médiatrainés” pour l'occasion) et du CEO, réunit une soixantaine
de médias, ainsi que la chaîne américaine NBC, spécialement dépêchée pour un
direct. A quoi s'ajouteront plus ponctuellement, au fil des ouvertures de
magasins à Paris, quelques soirées VIP et autres événements associant les
riverains et commerçants de voisinage. Moins de dix-huit mois après son
lancement, Starbucks compte 12 comptoirs à Paris (500 en Grande-Bretagne, 9 000
dans le monde).