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Les Européens dans l'incertitude

Fin 2004, Research International a interviewé pour l'Observateur Cetelem près de 8 000 personnes, dans 12 grands pays européens, afin de connaître leur état d'esprit. Le climat est à l'attentisme.

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Dans un contexte économique et géopolitique plutôt maussade en 2004, la majorité des Européens, interrogés par Research International en France, Espagne, Italie, Allemagne, Grande-Bretagne, Belgique, Portugal, Russie, Pologne, Hongrie, République tchèque, Slovaquie pour l'Observateur Cetelem, font preuve d'un sentiment d'inquiétude face à l'avenir, même si ce sentiment ne s'aggrave pas par rapport à l'année précédente : 37 % des Européens se déclarent inquiets, 11 % sont résignés, et 9 % apparaissent même révoltés. Le poids des inquiets et des révoltés est encore un peu plus élevé parmi les Français. A peine plus d'un Européen sur trois envisage l'avenir de manière positive, parmi lesquels 33 % se déclarent optimistes et seulement 4 % sont enthousiastes. Pour l'année 2005, pris dans leur ensemble, les Européens continuent majoritairement à prévoir une situation personnelle stable, les projections optimistes et pessimistes trouvant un équilibre presque parfait.

Attentisme en France


En France, on note une situation de relatif attentisme pour la consommation en 2005, les intentions d'épargne et de consommation s'équilibrent. Au Portugal, en République tchèque, en Pologne, les populations donnent des signes de ralentissement ou de stagnation de leur consommation avec une certaine tendance à l'épargne. Au Portugal, tout va mal, le pays étant entré dans une période de récession. Néanmoins, même si la consommation semble devoir reculer au profit de l'épargne, ce n'est pas de façon très accusée et l'on constate que les intentions de réaliser des dépenses d'équipement augmentent sur tous les postes, à l'exception de l'automobile. En Grande-Bretagne, 56 % de la population envisagent d'augmenter leur épargne, et si les intentions d'achat de biens d'équipement sont en baisse par rapport à l'année précédente, ils restent largement en tête des douze pays étudiés. En Allemagne, où la réduction du pouvoir d'achat est sensible, la préférence pour l'épargne est massive. Restent la Hongrie, l'Italie, l'Espagne et la Russie, qui montrent des signes de bonne santé de la consommation. En Hongrie, plus de la moitié de la population souhaite augmenter ses dépenses. En Italie, les dépenses semblent devoir largement supplanter l'épargne en 2005, même si les projections de consommation sont de plus en plus négatives. En Espagne et en Russie, le solde consommation-épargne est moins élevé qu'en Hongrie, mais significatif. Les Russes sont particulièrement attirés par des achats liés à l'équipement de la maison.

Méthodologie


Le Baromètre Européen Cetelem, réalisé par Research International, est basé sur des enquêtes par téléphone, auprès d'un échantillon représentatif de la population de 18 ans et plus de chacun des 12 pays (665 individus par pays).

Anika Michalowska

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