Recherche

La mâche part à la conquête du Sud

La salade à petites feuilles, qui fait la fierté du Val de Loire, a décidé de se faire une place au soleil et de séduire tout autant les Marseillais que les Toulousains. A défaut d'accent et de notoriété, elle a choisi de s'afficher dans son plus simple élément, l'humour.

Publié par le
Lecture
2 min
  • Imprimer


Elle court, elle court la mâche et elle se verrait assez taquiner la sardine pour boucher le port de Marseille. La petite salade qui n'a de cesse de revendiquer sa différence - "La mâche, ça change de la salade" - veut aussi se faire croquer par les mangeurs de bouillabaisse, de ratatouille ou de cassoulet qui, d'aventure, la confondraient encore avec du cresson... A cet effet, elle renforce ses efforts de communication dans la région Sud-Est, peu consommatrice mais au potentiel important. Etapes majeures de son parcours d'affichage 4 x 3 : Marseille, Toulon et Nice, mais aussi cette année, Aix, Avignon, Montpellier et Toulouse. La première vague se déroulera à partir du 24 octobre pour une deuxième vague au mois de mars 2002. La communication en région parisienne, le plus grand marché de consommation française, s'est poursuivie à travers une campagne de près de 2 000 panneaux dans les couloirs du métro durant la semaine du 8 au 14 octobre.

L'Europe en ligne de mire


Cette année encore les visuels de la campagne ont été concoctés par l'agence Nouvelle Vague et conçus dans l'espoir de surprendre les habitants stressés des grandes métropoles. On y verra ainsi les Champs-Elysées bordés d'arbres recouverts de mâche... et la dite mâche successivement mise en scène autour de nains de jardin ou d'un grand coeur dessiné sur une plage... version romantique. L'idée étant pour les producteurs de valoriser la praticité, la fraîcheur et la différence de ce petit végétal à croquer vendu en vrac mais aussi en barquette ou en sachet de quatrième gamme. Mais, alors qu'elle n'a pas encore conquis en notoriété l'ensemble de l'Hexagone, la mâche qui s'exporte déjà en Allemagne (80 % de ses exportations) compte également séduire les Britanniques et les Espagnols. Les sujets de la Queen Elizabeth, las de n'utiliser la salade, souvent de la variété Iceberg, que pour décorer leurs plats seraient en effet attirés par des feuilles plus exotiques. Quant à l'Espagne, la mâche y tremperait volontiers ses feuilles dans l'huile d'olive. Au total, ce sont 3 MF qui seront investis dans la communication dont 2,5 millions pour la France, 300 KF pour l'Espagne et 200 KF pour la Grande-Bretagne. Des budgets modestes mais qui pourraient à l'avenir être soutenus plus fortement par la manne européenne et accélérer ainsi la marche de la mâche.

Isabel Gutierrez

S'abonner
au magazine
Se connecter
Retour haut de page