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L'effet «rentrée»

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Tiendra, tiendra pas? La consommation, seul moteur de la croissance française, s'avère fragile. Au deuxième trimestre, les dépenses des Français ont légèrement reculé (- 0,2 %, selon l'Insee). Cette tendance va-t-elle s'accentuer au deuxième semestre? Les économistes se montrent pessimistes. Certes, des mesures ont été prises pour alléger la facture sur le carburant ou l'achat de fournitures scolaires. Mais elles ne pèsent pas grand-chose face au climat d'incertitude actuel. Sur fond de chômage persistant (10 %), le pouvoir d'achat est sous pression, avec les hausses d'impôts qui se préparent au Parlement. Et le coup de pouce donné au Livret A (augmentation du plafond de 25 %), donne aux Français des raisons supplémentaires de se réfugier dans l'épargne.

Régine Eveno Rédactrice en chef

@ Arnaud Olzsac

Régine Eveno Rédactrice en chef

Arrêtez, la coupe est pleine! Pour ne pas sombrer dans la déprime, les chefs d'entreprise et les directeurs marketing doivent chausser d'autres lunettes. Des lunettes qui permettent de sonder en profondeur l'évolution des comportements des Français. Et qui font apparaître de nouveaux modes de consommation, ouvrant la voie à d'autres marchés, à des ventes additionnelles. En famille ou en solo, et quel que soit leur âge, les consommateurs sont de plus en plus nombreux à conjuguer système D et achats malins pour juguler leurs dépenses. On assiste à l'essor des locations d'appartement par des particuliers, illustré par le succès du site de réservation Airbnb ou encore le covoiturage, le do-it-yourself, la vogue des soldes. Autre tendance structurante elle aussi, le développement de la location, qui permet de réduire la dépense unitaire. Vélos, voitures, VOD (video on demand) , le pli est pris. Plus surprenant, une marque comme Audika, numéro un de la correction auditive, propose désormais ses appareils... en location. Un exemple révélateur parmi tant d'autres. Les pistes d'innovations à suivre ne manquent pas. Pour peu qu'elles osent les explorer, les marques ont de quoi contrer l'effet «rentrée».

Régine Eveno

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