L'affichage qualifie ses données publicitaires
Des données plus détaillées, la prise en compte du régional et du local, des délais de livraison raccourcis. Pour aborder le XXIe siècle, Affisource, l'indicateur des investissements publicitaires de l'affichage, intègre une méthodologie de mesure plus proche de celles des autres médias.
Début 2001, le marché publicitaire devrait bénéficier d'une nouvelle
version d'Affisource, pige des investissements publicitaires de l'affichage,
réalisée et commercialisée par TNS/Sécodip. Après avoir constaté qu'en matière
de pige publicitaire, l'affichage souffrait de lacunes, les parties concernées
- le GIE regroupant Avenir, Dauphin, Giraudy et France Rail Publicité - sont
parvenues à un accord portant sur les modalités à mettre en oeuvre pour assurer
plus de transparence à l'outil de mesure et ainsi se rapprocher de la presse,
la radio et la télévision. « Jusqu'à présent, nous avions une pige à deux
vitesses. Rapide pour la presse, la radio et la télévision, plus lente pour
l'affichage et le cinéma, constate-t-on chez TNS/Sécodip. Le marché devait se
contenter des déclaratifs des principaux afficheurs et de Circuit A et
Mediavision pour le cinéma. De plus, les informations étaient diffusées avec
des délais relativement longs au regard des autres médias. »
Internet : le sixième média
Bref, l'affichage, ou tout
du moins sa pige, était en décalage certain avec les méthodologies utilisées
par les autres médias. Une situation qui, à court terme, devenait difficile à
justifier. D'autant qu'Internet apparaît clairement aujourd'hui dans les
résultats des instituts comme le sixième média. Certes, le suivi publicitaire
du Web demeure complexe, mais ses outils de mesure doivent se calquer sur ceux
des grands médias. Face à ces différents constats, et pour offrir aux
annonceurs, et à leurs centrales d'achat d'espace, des informations plus
fiables, il était donc urgent d'agir. A compter du 1er janvier 2001, la base de
données sera donc plus détaillée. Y seront intégrés les détails des réseaux, la
date du début de campagne.
Le poids du local
Mais la
principale innovation réside dans la prise en compte de tous les niveaux
d'investissements : national, régional, local et mixte. Une prise en compte
déjà effective pour les données 1999 et qui modifie le paysage de l'affichage.
Ainsi, la nouvelle méthodologie permet de revoir les investissements qui
progressent de 29 % pour s'établir à 7,68 milliards de francs, contre 5,94
milliards pour la version précédente. Conséquence : la part de marché de
l'affichage en volume passe de 11,7 % à 13,5 %. Deuxième incidence : une
nouvelle répartition entre le national et régional-local. Alors que, jusqu'à
présent, le régional-local ne pesait que 25 % dans le total des
investissements, sa part passe à 41 % du total. Enfin, le nouvel Affisource
modifie également le palmarès des secteurs. Si la Distribution, le Transport et
la Culture-Loisir conservent les trois premières places du palmarès, les
positions des secteurs Boissons et Télécoms s'inversent. Ce dernier se hisse au
quatrième rang, alors que les Boissons n'occupent plus que la cinquième
position. La second bénéfice concerne les délais de mise à disposition des
données. Dès le 1er janvier prochain, Affisource aura une publication mensuelle
avec un décalage de six semaines. Des délais qui devraient être encore
raccourcis pendant le premier semestre 2001. TNS/Sécodip envisage de livrer les
résultats de manière hebdomadaire avec un décalage ramené à deux ou trois
semaines. Si le nouvel outil doit permettre à l'affichage de rejoindre les
autres grands médias dans l'analyse détaillée des investissements
publicitaires, un long chemin reste encore à parcourir. Aujourd'hui, le GIE
Affisource ne couvre pas la totalité des formats. Le mobilier urbain en est
toujours absent. Alors qu'il reste pour certaines marques le seul format retenu
en affichage.