L'UDA mesure l'évolution du coût des médias
Alors que tous les coûts de l'entreprise sont mesurés, charges sociales, logistiques, matières premières..., rien ne permettait aux annonceurs de suivre l'évolution du coût d'achat d'espace. Pour y remédier l'UDA lance, avec le CRTM, l'indice du coût des médias.
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«Alors que le poste médias représente 5 à 10 % du chiffre d'affaires net
des entreprises, il n'existe pas, sur le marché, d'outils permettant de suivre
l'évolution du coût des dépenses médias. » Pour Gérard Noël, vice-P-dg de l'UDA
(Union des Annonceurs), ce manque est d'autant plus incompréhensible que cet
investissement est lourd et stratégique. En 1999, le volume des dépenses médias
des entreprises a dépassé les 84 milliards de francs (source Sécodip). Pour y
pallier, l'UDA et le Club de recherche tous médias (CRTM), une structure qui
réunit Carat, FCB, MPG, OMD, TMP et l'UDA, viennent de mettre en place un
indice mensuel permettant de mesurer l'évolution du coût des médias. Cet outil
original, unique en Europe, permet de suivre l'évolution moyenne des tarifs
médias du mois écoulé par rapport au même mois de l'année précédente. Chaque
troisième lundi du mois, seront publiés un indice global du coût des médias et
un indice spécifique à chacun d'entre eux. « L'évolution tarifaire pourra donc
être exprimée mois après mois », indique Gilles Boisson, ancien Dg du Crédome
et grand architecte de la réalisation et du suivi de cet indice. La base de
comparaison retenue pour l'établir est celle des tarifs bruts, tels qu'ils
figurent dans les CGV (conditions générales de vente) des supports. Ces coûts
seront systématiquement rapprochés pour chaque média de leur performance
exprimée en termes d'audience ou de diffusion. « Ce choix présente l'avantage
d'être simple, objectif et d'être commun à l'ensemble des acteurs. Par
ailleurs, l'expérience prouve que l'évolution des coûts nets effectivement
payés par les annonceurs dépend étroitement de celle des coûts bruts suivis par
l'indice », note Gilles Boisson. Dans un premier temps, seules la presse
magazine, la PQN, la télévision hertzienne, la radio et l'affichage grand
format sont suivis par l'indice. Dont les premiers résultats font ressortir que
le coût du panier moyen de l'annonceur, tous médias confondus, a progressé de
7,3 % sur le premier semestre 2000. Avec une progression de 10,1 %, la
télévision est le média dont le coût a le plus augmenté.