Kadéos veut devenir le partenaire du cadeau
Le must have du prochain Noël, la carte cadeau, s'installe sur le marché français. La petite carte plastifiée prépayée arrive dans les linéaires. Kadéos prend position sur ce marché porteur avec la première version multicanal-multienseigne.
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Après le chèque-cadeau, quatrième cadeau attendu par les Français selon une
étude Deloitte (nov. 2003), voici la carte cadeau. Initié fin 2004 par LaSer,
branche services des Galeries Lafayette, avec le lancement de cartes cadeaux
aux couleurs des Galeries Lafayette et du BHV, le mouvement s'accélère. Kadéos,
filiale du groupe PPR, lance fin février la première carte cadeau
multicanal-multienseigne, qui vise le marché B to C. « Ce segment pèse environ
pour 25 % dans le marché total des chèques-cadeaux et connaît une croissance
soutenue », remarque Pascale Couderc, directeur réseaux grand public de Kadéos.
Pour distinguer le monde de l'entreprise de celui des particuliers, les
opérateurs ont cherché un moyen de segmenter leur offre. « Nous avons accompli
un gros travail de benchmarking, notamment aux Etats-Unis », poursuit Pascale
Couderc. Au pays de l'Oncle Sam, où la percée du chèque-cadeau demeure timide,
la carte cadeau soulève, en revanche, l'enthousiasme des consommateurs et pèse
quelque 45 milliards de dollars. Raisons du succès : la liberté de choix du
récipiendaire et la disponibilité du produit ; le chèque-cadeau devant, lui,
être retiré auprès d'hôtesses. « La carte cadeau gomme l'aspect mercantile du
chèque et offre l'avantage d'être disponible en libre-service dans les points
de vente. Elle devient ainsi un achat d'impulsion », commente Pascale Couderc.
Sécuriser le produit
Proposée avec trois valeurs faciales - 15, 30 et 50 euros -, la carte cadeau
Kadéos a été testée avant son lancement dans l'Hexagone. « Il s'agissait, dans
le cadre d'un pilote système d'information multienseigne-multicanal, de tester
tous les cas de figure à l'activation et à la transformation », poursuit
Pascale Couderc. Produit hautement sensible, cette carte, dont la gestion a été
confiée à Prosodie, sera exclusivement activée lors du passage en caisse.
Ensuite, elle deviendra une carte de paiement dans les différentes enseignes du
groupe PPR. Grâce à un code secret dévoilé après grattage, le consommateur
pourra s'en servir pour payer ses achats en ligne, sur le Net comme au
téléphone. Mais cette carte ne sera pas rechargeable. « Nous sommes dans le
cadeau et non dans un programme de fidélisation », insiste Pascale Couderc.
Afin que cette notion soit évidente pour l'acheteur, Kadéos accompagne ce
lancement d'un vaste plan publipromotionnel piloté par Proximity BBDO et
illustré par Ben. Communication in store, on line, campagne radio et presse, le
dispositif mis en place, pour un budget non communiqué, traduit les ambitions
de la filiale du groupe PPR. Une filiale qui ne cache pas sa volonté de
développer autour de la carte de nouveaux partenariats, hors la galaxie PPR, et
de créer des synergies entre le B to B et le B to C. « Pour l'heure, notre
priorité est le marché B to C mais, bien évidemment, nos commerciaux en charge
du B to B présentent les avantages de la carte cadeau aux entreprises »,
reconnaît Pascale Couderc. Une manière pour Kadéos de s'affirmer comme l'acteur
global de la solution cadeaux. Une posture relayée par la campagne
institutionnelle qui installe la signature de la marque : “Une histoire, un
cadeau”.
Les enseignements venus d'outre-Atlantique
64 % des Américains ont recu et/ou acheté une carte cadeau en 2004. En moyenne, ils ont acheté un peu plus de 7 cartes cadeaux pour une valeur moyenne de 59 $ par carte
(en 2001, le nombre de cartes était
de 4 et la valeur moyenne de 44 $).
27 % des personnes qui ont reçu
une carte cadeau disent avoir dépensé sa valeur initiale dans
la semaine suivante et 31 %
dans le mois suivant. 55 % disent avoir dépensé plus que la valeur initiale de la carte.