Ipsos ne changera pas de stratégie en 2003
«La situation géopolitique soulève de vraies questions sur ce que sera en
2003 l'activité dans les différentes régions ainsi que le comportement des
agents économiques, » constate Didier Truchot, coprésident du groupe Ipsos. «
Cela étant, nous restons confiants dans la capacité du groupe Ipsos à
progresser dans un marché qui restera contraint, au moins au cours du premier
semestre, renchérit Jean-March Lech, coprésident. En conséquence, la politique
du groupe restera inchangée en 2003. » En effet, depuis 1999 le résultat net du
groupe Ipsos a été multiplié par 3,3, son résultat d'exploitation par 3,1 et
son chiffre d'affaires par 2. Initiée en 1999, l'organisation en "KAM" (Key
Account Managers) sera encore renforcée en 2003, cette dernière représentant
les deux tiers de la croissance organique du groupe en 2002. Quatre nouveaux
comptes (GlaxoSmithKline, Mars Masterfood, Microsoft, Pepsico) sont d'ailleurs
venus rejoindre le programme KAM. La volonté du groupe Ipsos d'être leader sur
le marché des études on line a amené la création d'Ipsos Interactive Services.
Le groupe qui a créé en joint venture Ipsos Health (consulting et modélisation
pour les grands laboratoires pharmaceutiques) en 2002 via la Grande-Bretagne,
étendra cette activité à d'autres pays dans l'avenir. Et de nouvelles
initiatives devraient être prises en CSM-CRM, une spécialisation qui devrait se
développer sous une marque mondiale, "Ipsos Loyaty", et qui devrait représenter
cette année un CA de plus de 50 M€ (contre 21 M€ en 1999 et 44 M€ en 2002),
avec le développement d'une nouvelle offre incluant des outils prédictifs pour
la mise en oeuvre des stratégies de fidélisation. Aux Etats-Unis, l'activité
opinion, démarrée de zéro, contribue déjà de façon significative à la
croissance. En ce qui concerne l'international, le groupe Ipsos poursuivra la
construction de son réseau asiatique, notamment en étendant sa présence dans la
région par une politique d'acquisition, la mise en place d'Ipsos ASI Asia (« un
très gros potentiel pour le groupe », prévoit Henri Wallard, Dg du groupe) et
le développement de la croissance en Chine avec quelques grands clients
internationaux et des clients locaux. Reste l'activité en Europe, qui
progresse plus lentement que les autres régions où le groupe est présent, et
qui fera l'objet de nouveaux efforts cette année. Si Didier Truchos envisage de
nouvelles acquisitions, il excluait, en avril dernier, le rachat de NFO : «
Nous avons décidé de ne pas procéder à cette acquisition. Chaque chose à son
prix et NFO dans sa globalité est trop cher. Nous avons nos plans de
développement moins coûteux en capital que n'aurait pu être l'acquisition de
NFO. » Et d'ajouter : « Ce que l'on ne fait pas aujourd'hui en une fois, on le
fera en quelques années. »