Investissements pub : Internet s'invite dans la cour des grands
En février dernier, l'IAB et le e-Syndicat choisissaient TNS Media Intelligence pour définir la valorisation du média Internet. Six mois plus tard, la pige Plurimédia Sécodip du premier semestre 2002 intégrait le média Internet, qui s'octroie la cinquième place du marché.
127 millions d'euros, tels sont les investissements des annonceurs sur
Internet en France au premier semestre 2002. Ce chiffre, intéressant en soi,
prend toute sa valeur désormais parce qu'il est possible de le comparer aux
investissements des annonceurs dans les autres grands médias que sont la
télévision, la presse, la radio, l'affichage, le cinéma. « J'ai toujours
considéré Internet comme un média, remarque Pierre Marty, directeur du Pôle
Investisse-ments Publicitaires de TNS Media Intelligence. L'IAB et l'e-Syndicat
le font officiellement accéder à ce statut en le dotant des services les plus
innovants. » L'information recueillie à la source (données brutes fournies par
les régies membres de l'e-Syndicat) est purifiée à plusieurs niveaux pour
permettre d'affiner et d'ajuster les stratégies d'investissements sur le média.
Et Guillaume Buffet, président de l'Interactive Advertising Bureau, d'ajouter :
« Bien que la méthodologie reste fondée sur le déclaratif, les analyses de TNS
Media Intelligence permettent de répondre de façon pointue et fiable aux
questions des annonceurs et des régies. En outre, le fait que les résultats de
l'Internet soient intégrés dans l'évaluation plurimédia délivrée par TNS à
l'ensemble des acteurs du marché constitue un atout certain dans l'analyse
générale des plans médias. »
Internet devant le cinéma
Le plurimédia du premier semestre 2002 révèle qu'Internet
se classe au cinquième rang des six grands médias, devant le cinéma (77 ME) et
draine 1,6 % du total des investissements plurimédia. Plus de 700 annonceurs
(722 sur un total de 27 126 annonceurs pluri- média) l'ont utilisé. Parmi les
secteurs sur-investisseurs : les télécoms (23,2 ME), les services (13,7 ME),
les voyages/tourisme (11,2 ME), les transports (9,6 ME), l'informatique (7,1
ME) et la distribution (6,5 ME). En revanche, l'entretien l'alimentation,
l'habillement, les boissons restent encore des secteurs à convaincre. Leurs
investissements sont quasiment inexistants. « Le ticket d'entrée est faible sur
Internet, souligne Alexandre Stopnicki, président de l'e-Syndicat. Il y a là un
vrai potentiel de prospection. » France Télécom se hisse au Top des
investisseurs sur Internet au premier semestre, avec un investissement de 7,6
ME. Suivi par Renault (3 ME), qui devance Bouygues Télécom (1,9 ME). « Entendre
des annonceurs tels que Renault évoquer qu'Internet est maintenant intégré dans
la stratégie plurimédia de la marque. Ecouter des professionnels affirmer que
ce média possède des atouts qui le rendent indissociable des médias dits
"traditionnels", voilà la preuve qu'Internet est devenu un média à part entière
», conclut Guillaume Buffet.