Internet, en attendant les dotcorps
Après l'euphorie, les acteurs de la publicité en ligne retrouvent les dures réalités du marché. Les prévisions de revenus publicitaires pour l'année 2000 sont revues à la baisse et 2001 devrait connaître une croissance moins soutenue que prévue. Les plus optimistes tablent sur un gain de 50 %, tandis que les plus pessimistes, ou réalistes, estiment qu'avec une croissance du marché comprise entre 20 à 30 %, l'année aura été bonne. Tous affûtent leurs stratégies pour attirer sur le Web les annonceurs de l'ancienne économie, les fameuses "dotcorps", qui, pour l'heure, sont dans l'expectative.
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Adulé tel le Veau d'Or au plus fort du boom de la net économie, voué aux
gémonies depuis le e-krach du printemps dernier, Internet subit de plein fouet
"l'anti-nettisme" qui semble s'être abattu sur la société. Hier florissantes,
la nouvelle économie et ses dotcoms se font aujourd'hui plus discrètes dans les
médias, qu'ils soient off ou on line. Bref, après une euphorie de dix-huit
mois, le marché se réveille avec un sérieux mal de tête. Depuis début 2001, le
média Internet connaît son premier trou d'air. Conséquence directe du peu
d'entrain manifesté par les dotcorps, pour la publicité on line. Paradoxe des
paradoxes, alors que la quasi-totalité des entreprises du brick & mortar ont
investi des dizaines de milliers de francs pour ouvrir leurs sites, elles sont
pour le moins timides dès qu'il s'agit de passer à la vitesse supérieure à
savoir l'achat d'espaces. « Bien que l'on note une très forte progression dans
certains secteurs - notamment l'hygiène-beauté dont le nombre de campagnes a
été multiplié par trois entre juillet et novembre 2000 ou encore la
distribution informatique avec une multiplication par 2,5 et la distribution
généraliste qui suit la même tendance - l'arrivée des dotcorps n'est pas
flagrante », estiment ainsi les analystes de LemonAd, service de pige
publicitaire du cabinet conseil Netcrawling.
L'HEURE DES CONCENTRATIONS
Il est vrai que le marché est encore jeune, il n'a
pas cinq ans, que le paysage est particulièrement atomisé et fragile tant au
niveau des régies que des sites.
« Plus de 110 régies opèrent sur le marché. Nous entrons de fait dans une vague
de concentration et 2001 devrait être l'an I du véritable business », commente
Eric Bournazac directeur général de DoubleClick
.
Poids des principaux secteurs Sécodip sur le média Internet
.
« La rupture des investissements des dotcoms est un vrai problème. D'autant que
nous devons faire face à un souci structurel lié à un nombre trop élevé de
régies et de sites achetables, analyse, pour sa part, Pierre-Louis Fontaine,
directeur du marketing et de la commu-nication d'Ad'Link. Par ailleurs,
Internet a souffert du manque de moyens et d'implication d'un grand nombre de
ses acteurs. Compte tenu de la faible rentabilité de l'activité, certaines
centrales ont sous-investi en outils d'études et confié l'achat d'espace à des
juniors et ont privilégié les médias off line sur lesquels les rémunérations
sont plus importantes. Aujourd'hui, nous sommes en position d'attente. Nous
nous organisons pour accompagner les annonceurs traditionnels, pour qu'ils
passent d'une campagne one-shot à des campagnes récurrentes. Il ne faut pas
oublier que Renault a mis quatre ans avant de devenir un annonceur du Net. ».
Conscientes que sans un réel effort de pédagogie et une bonne dose de
professionnalisme, les annonceurs traditionnels hésiteront encore à franchir le
pas, les régies s'organisent pour clarifier le paysage de l'Internet. « Depuis
l'été, nous avons mis en place une structure qui va permettre d'aller chercher
les annonceurs de l'ancienne économie autour de quatre business units : la
technologie, la finance, les loisirs et la consommation. Nous sommes encore
dans une phase d'évangélisation des annonceurs. Il nous faut accélérer le
processus de professionnalisation en recrutant des experts en mettant en place
des outils marketing, des études. C'est essentiel pour crédibiliser notre
discours et recruter des annonceurs du brick and mortar », indique ainsi Eric
Bournazac.
Yann Le Roux (Media Contact)
: "Nous mettons en place des systèmes
d'informations complets de médiaplanning et de data mining qui permettront aux
différentes briques de se parler entre elles".
Même volonté chez Ad'Link où Pierre-Louis Fontaine annonce la création en
interne d'une organisation commerciale par secteurs d'activités. « Nous ne
pouvons pas attendre des centrales qu'elles fassent un vrai travail
d'évangélisation. Nous devons donc arriver à avoir un discours pédagogique
clair vis-à-vis des annonceurs, pour les conduire à faire leurs premiers pas
sur le Web. » Ce travail d'éducation suffira-t-il à apporter un bol d'air au
média ? « Il existe un tel décalage psychologique entre les différents acteurs
du média que l'on peut se demander si Internet, à l'image des chaînes
thématiques, ne risque pas d'être sous-investi par les annonceurs, analyse
Jean-Christophe Beau, vice-président, chargé de l'innovation, du groupe de
communication Co-Spirit. On constate une véritable adéquation entre Internet et
les annonceurs traditionnels. 60 à 70 % de leur cible est utilisatrice
d'Internet. Il existe donc de vraies opportunités de communication sur Internet
comme sur l'ensemble des médias digitaux, mais encore faut-il que les marques
comprennent qu'elles doivent changer de discours publicitaire. Vouloir vendre
une voiture sur Internet n'a aucun sens. En revanche Internet permet de
raccourcir considérablement le temps d'information. » La légende qui, jusqu'au
printemps dernier, dotait Internet de toutes les vertus n'aura donc pas fait
long feu. Mais, avant de rentrer dans le rang des grands médias, quelques
ajustements sont encore nécessaires. A commencer par une réflexion de fond sur
sa mesure d'impact, à savoir le fameux taux de clics.
EN FINIR AVEC LE TAUX DE CLICS
Longtemps considéré comme le mètre étalon
publicitaire, le taux de clics pourrait être ainsi une des premières victimes
de la normalisation d'Internet (voir encadré). Sa pertinence pour mesurer
l'impact d'une campagne publicitaire est remise en cause tant par les centrales
d'achats que par les régies. « Le taux de clics est un mauvais indicateur.
Lorsque le bandeau n'est pas cliqué, il donne aux annonceurs un sentiment
d'échec », remarque Marie-Laure Sauty de Chalon, directrice générale de Carat
Interactive. « Le taux de clics réduit la fonction du média au seul marketing
opérationnel. Or, si ce dernier est un des champs d'action possibles
d'Internet, il n'est pas le seul », note pour sa part Béatrice Isal-Chriqui,
directeur général d'IP Interactive. Même son de cloche chez OMD où Philippe
Gardes, directeur général d'OMD Response déclare : « on n'achète pas des clics
mais des gens qui agissent ». « Avec le taux de clics, on s'arrêtait à la porte
du magasin. Or aujourd'hui, nous disposons d'outils qui nous permettent de
savoir ce que font les gens une fois qu'ils ont franchi la porte », indique
Yann Le Roux, directeur général de Media Contacts, département spécialisé dans
les médias digitaux de MPG. « Le taux de clics est un élément d'appréciation.
Que se passe-t-il après lui ? Avant de transformer l'individu en client, il
faut d'abord en faire un internaute, puis un visiteur, puis un membre, puis
ensuite et seulement, un client », constate Franck Farrugia, directeur général
de Médiatrack. On l'aura compris le taux de clics est en disgrâce. D'autant
plus que la corrélation entre ce dernier et l'acte d'achat reste à prouver. «
Quelques petites études montrent que la vue d'une bannière et le temps
d'exposition incitent les internautes à découvrir un site. Les internautes
passent en moyenne six heures par mois devant Internet et, sur l'ensemble des
sites, ils sont exposés à des bannières, les téléspectateurs regardent en
moyenne sept heures de pub par mois. Le temps passé à regarder un spot TV
est-il plus efficace que le temps passé devant une bannière ? », s'interroge,
non sans malice, Jean-Christophe Beau. Une question d'autant plus pertinente
qu'en termes de qualité et de disponibilité, le temps passé sur Internet n'a
rien à envier à celui passé devant le petit écran.
DU QUANTI AU QUALI
De fait, il apparaît de plus en plus évident que le manque
d'entrain des annonceurs de l'économie traditionnelle pour Internet ne repose
sur aucune raison objective. Certes, l'accès au média demeure complexe mais les
mesures d'audience sont légions tout comme les outils d'analyse.
Philippe Gardes (OMD Response)
: "Notre outil pivot par lequel les
médais et les moyens pourront être comparés sera opérationnel cet été".
« Internet est un média qui permet de faire de la notoriété, de l'image. Les
internautes sont la plus belle cible des médias. Ils sont jeunes, ils disposent
de hauts revenus mais la cible demeure petite ; c'est le lectorat de Géo,
indique Marie-Laure Sauty de Chalon. De plus, n'oublions pas qu'un tiers des
internautes sont des occasionnels donc, pour obtenir une couverture suffisante,
les annonceurs doivent être présents sur de nombreux sites. Pour attirer les
internautes, il faut faire évoluer les produits, inventer autre chose que la
publicité, fabriquer des mini sites, faire fonctionner le marketing viral,
utiliser les e-mails. » « Les annonceurs doivent travailler avec un nombre
important de supports, ils doivent tester, faire des évaluations et choisir en
fonction de leur problématique », insiste Jean-Christophe Beau. Une attitude
qui sous-entend des prises de risques. Les annonceurs y sont-ils prêts ? « Le
budget moyen d'une campagne de publicité est de 400 000 francs nets pour une
présence de quinze jours. Or, nous constatons que plus de 60 % des
investissements vont vers les grands carrefours d'audience que sont les
portails et les fournisseurs d'accès. Il n'y a pas encore de véritable démarche
qualitative », constate Pierre-Louis Fontaine. De fait si ces grands carrefours
ont des taux de pénétration forts, en revanche, ils ne sont pas toujours ceux
sur lesquels l'internaute passe le plus de temps. Ainsi, alors que la
thématique "adulte", traduisez sites roses, est absente du top 10 en termes de
pénétration, elle se place, selon Jupiter MMXI, sur la troisième position en
minutes passées par mois. « Ce résultat est un bon indicateur de la vitalité du
média, s'amuse Marie-Laure Sauty de Chalon. Tous les nouveaux supports, le
Minitel, Canal +, ont recruté par le biais du sexe. » Certes, mais hormis
quelques annonceurs spécialisés, qui oseraient investir un franc sur ces sites
que la pudeur nous interdit de citer ! Pour tenter de sortir de cette logique
quantitative, les régies organisent leur offre via des thématiques fortes et
des portefeuilles ciblés. « Notre objectif est avant tout qualitatif. Nous
appuyons notre offre sur une vingtaine de marques importantes, sur des cibles
premiums, qui vont permettre aux annonceurs de monter des événements, des jeux.
Nous sommes dans une véritable stratégie de ciblage. Nous avons ainsi mis sur
pied pour Nicorette une opération qui ciblait uniquement les voyageurs-fumeurs
de la SNCF », raconte Béatrice Isal-Chriqui.
Pierre-Louis Fontaine (Ad'Link)
: "En termes de CPM et de qualité du
média, certains sites sont aujourd'hui sous évalués".
Parallèlement à ce ciblage plus pointu, les régies développent de nouveaux
formats d'expression pour les annonceurs. Car si la bannière publicitaire
concentre toujours près de 80 % des investissements totaux, le sponsoring et
les partenariats se développent fortement. « Le bandeau demeure le fil rouge
d'une communication. Reste qu'aujourd'hui nous réalisons trois fois plus de
chiffre d'affaires en partenariat, constate Eric Bournazac. Nous développons
également de nouveaux formats comme le superstitiel. Celui-ci permet à
l'annonceur d'animer son bandeau avec une animation, une vidéo ou encore un
ex-trait sonore. Afin de faire avancer le sujet, le plus efficacement possible,
il ne faut pas dissocier la technologie et la création. » Une affirmation que
ne renierait pas Alexandre Stopnicki P-dg de Numériland. « Il faut tester
d'autres formats que le bandeau, oser l'habillage de fond de page, avoir
recours au placement d'objets, inventer de nouvelles formes de publicité
créatives. » Un appel en quelque sorte aux créatifs des agences de
communication dont le manque d'audace est fustigé par l'ensemble de la
profession.
INTERNET, MÉDIA OU MOYEN ?
Au-delà de ses
aspects liés à la phase de maturité d'Internet, une question demeure en
suspens. Internet appartient-il, de facto, à la famille des grands médias ou
est-il, encore, un outil parmi tant d'autres du marketing direct ? « Internet
repose sur un principe simple : son contenu doit être gratuit pour ses
utilisateurs. La publicité doit donc financer le contenu. Le modèle économique
des sites repose sur la publicité, note Alexandre Stopnicki. Cela étant,
Internet permet également de faire du marketing direct. Mais il ne faut pas
confondre publicité et marketing direct et se tromper en termes d'objectifs. »
« Internet est un média sur lequel on peut faire quelque chose, il est
également un moyen pour créer de la relation client, au même titre que le
téléphone, la télévision interactive ou les coupons de réduction. Aujourd'hui,
il est avant tout un moyen qui demain pourrait devenir un média. Les annonceurs
vont sur Internet pour y faire des choses clairement identifiées », estime
Philippe Gardes. Et Olivier Goulet, directeur général adjoint Etudes d'OMD
d'ajouter : « les annonceurs de l'ancienne économie, et notamment ceux du food
hésitent à aller sur le Net, parce qu'historiquement, ils ne sont pas dans une
logique de relation client. Avec le Web se pose la question de la présence.
Comment y gérer une relation client et avec quelle légitimité ? Quels types de
services vont-ils vendre ? La question est complexe car elle suppose une
nouvelle réflexion. Ils prennent donc le temps de réfléchir à ce qu'ils vont
faire. Lorsqu'ils auront mûri cette réflexion, qu'ils auront défini leurs
objectifs, Internet entrera dans l'ensemble des moyens mis en oeuvre pour
toucher les clients et créer de la relation. » Plus qu'une simple vitrine, les
annonceurs attendent donc qu'Internet ait également un effet induit sur les
ventes. « Internet est le seul média qui doit justifier ses performances tant
en termes d'image, de notoriété que de création de trafic. Est-ce que l'on
demande à un spot publicitaire ou à une affiche d'avoir un effet direct sur les
ventes ?», s'interroge Pierre-Louis Fontaine. Si cet agacement est
compréhensible, il n'en demeure pas moins vrai que les annonceurs ne semblent
pas se contenter des mesures d'audience et d'efficacité classiques. Nouveau
média, Internet doit leur fournir plus d'information et notamment une mesure de
remontées clients. « On ne peut pas vendre Internet comme un média parce qu'il
est avant tout un outil marketing, commente Yann Le Roux. Or, pour de nombreux
annonceurs, le site est déjà un moyen en soi. Dès lors avant d'investir en
publicité ils se posent la question du comment et du pourquoi. Ils veulent
optimiser leur présence et les agences médias sont là pour les aider à
optimiser chaque franc investi. Notre boulot, c'est ça. Nous avons eu tendance
à l'oublier pendant dix-huit mois. Aujourd'hui, c'est plus difficile mais plus
stimulant. Nous disposons d'outils plus riches qui nous permettent de calculer
le retour sur investissement, nous mettons en place des systèmes d'informations
complets qui vont permettent aux différentes briques de se parler entre elles.
» « Les annonceurs demandent à Internet ce qu'il sait bien faire. Internet sait
véhiculer de l'information, créer de la relation client et de la promotion.
Alors que les autres médias se sont construits à partir de la mesure
d'audience, Internet fait l'inverse, il est lié à l'efficacité », analyse
Philippe Gardes. Et d'ajouter « certaines régies entendent ce discours, surtout
lorsque nous disons que les CPM les moins chers ne sont pas toujours les plus
intéressants... » Imaginer que le futur d'Internet est déjà derrière lui serait
à n'en pas douter passer à côté de l'histoire. Les occasions de consommer
Internet vont en effet se développer via le téléphone bien sûr mais aussi via
la rencontre de la télévision et d'Internet. Prochaine illustration de cette
fameuse convergence des médias.
Internet, presque aussi efficace que la télé
Pour donner une grande claque au taux de clics, Carat Interactive et la régie Ad2-One ont fait calculer le bêta de mémorisation des campagnes on line. Le résultat est rassurant. Internet fait presque aussi bien que la télévision. Marie-Laure Sauty de Chalon n'avait de cesse de le répéter : le taux de clics est loin d'être l'unique moyen de mesurer l'impact d'une campagne publicitaire on line. Quant à Thierry Laval, P-dg d'Ad2-One, filiale à 100 % de Vivendinet, il ne cachait pas que l'absence d'outils autres que ce fameux taux de clics pouvait casser l'élan d'Internet. « Le taux de clics est une hérésie, c'est comme si la presse se faisait rémunérer sur les remontées des bons à découper. » Bref, insatisfaits, les deux protagonistes ont rassemblé leurs moyens pour donner naissance à un indicateur qui permette à Internet d'intégrer la famille des grands médias. Pour ce faire, ils ont fait appel à Armand Morgensztern, père du Bêta de mémorisation, un indicateur de mesure du souvenir publicitaire laissé par une annonce. Largement utilisé par les médias traditionnels, il représente lors d'un nouveau contact avec un message publicitaire la partie de la population qui l'a mémorisé et qui s'ajoute à celle qui l'avait déjà mémorisé. Grâce à l'indicateur, la comparaison de l'efficacité de la pub entre les médias traditionnels et Internet est possible. D'un point de vue méthodologique, cinq annonceurs ont été choisis selon leur puissance et leur planning en privilégiant des campagnes assez courtes. Grâce à des bannières questionnaires, des réponses en ligne ont été sollicitées pour mesurer la mémorisation après une, deux, trois, voire quatre expositions. 3 523 individus y ont répondu. Et le résultat est plus que satisfaisant. Avec un bêta bannière de 11 %, Internet se place en troisième position, juste derrière la télévision, 15 % pour un écran de 20 secondes. La première place du podium revenant au cinéma avec un taux de mémorisation de 75 %. La presse arrive en quatrième position avec un taux de 10 % pour une page quadri, vient ensuite l'affichage 4 x 3 avec un taux de 9,5 % et enfin la radio avec 5 % pour un spot de 30". « Si l'on met à part le cinéma où les conditions d'exposition ne sont pas les mêmes, Internet apparaît comme le deuxième média en termes d'impact », se réjouit Thierry Laval. Qui reconnaît que cet outil marketing n'est qu'un premier pas vers une meilleure intégration dans les plans médias. « Il nous faut à présent mettre en oeuvre de véritables études sur les comportements et les usages des internautes. »