Grand Stade change de peau
Plus tendance, moins technique et surtout plus "adulte", la nouvelle formule de Grand Stade est aussi celle de la dernière chance sur le marché très fermé de la presse sportive française.
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Un an seulement après son lancement (voir MM n° 67), Grand Stade a revu sa
formule depuis le 5 février pour, comme l'explique Jérôme Breuil, directeur du
marketing d'Ixo-Publishing, « se positionner plus clairement sur le registre
adulte ». La nouvelle identité visuelle a été mise au point par Gérad Rancinan,
un photographe habitué aux Unes de Sports Illustrated, un des magazines de
sport anglo-saxons de référence. « Notre première formule était trop à cheval
entre la cible adolescente et adulte. Nous avons donc choisi de renforcer
l'aspect tendance du titre. Tout en nous inspirant plus largement du concept
britannique Four Four Two », reconnaît Jérôme Breuil. Le titre vise une
diffusion de 80 000 exemplaires contre 50 000 et a soutenu ce lancement par une
campagne d'un budget de 100 000 euros, conçue autour de l'affichage en kiosques
et sur le réseau ICV, ainsi que plusieurs parutions dans L'Equipe et
Libération, une présence dans Radio RMC et un "street marketing".
Ixo-publishing n'échappe pas aux règles impitoyables du monde de la presse
sportive française qui résiste aux assauts concurrentiels sans y perdre de
plumes. Mais pas découragés pour autant, les responsables d'Ixo-publishing
restent "sport". « Nous sommes conscients du challenge. », reconnaît Jérôme
Breuil.