Fusions-acquisitions en 2002 : le "marketing services" prisé
ans le cadre de son étude annuelle, intuitucapital, conseil en
fusions-acquisitions, a recensé 37 transactions réalisées en 2002 sur le
secteur de la communication en France, contre 45 en 2001. Le tout sur fond de
marché en récession, de baisse des cours de bourse des leaders mondiaux
généralistes d'origine publicitaire et de difficultés financières de certains
acteurs (Capital Events, D interactive, Snarx ou Rumeur Publique, par
exemple). Des transactions moins nombreuses donc, mais surtout de nature
différente. Alors que l'année 2001 avait vu essentiellement se dérouler des
acquisitions d'agences indépendantes, 2002 aura été marquée par un nombreà peu
près équivalent d'opérations de restructuration et d'acquisitions.
14 opérations de type “public to private”, “management buy-out”, “spin-off”,
“reclassements”… ont en effet été recensées, ainsi que 3 “build-up” par des
agences ou groupes indépendants, contre 11 acquisitions d'agences
indépendantes par les groupes du Top 5 mondial et 9 par les autres groupes
cotés français ou étrangers. Une typologie illustrant une phase de
consolidation et de restructuration du marché. Une baisse du montant total en
jeu de l'ordre de 50 %, correspondrait, selon intuitucapital, à la diminution
de 18 % du nombre de transactions. Comme en 2001, ce sont les activités de
marketing services qui ont concentréle plus grand nombre d'opérations en 2002,
les pôles ou groupes spécialisés “cherchant à s'accaparer les nouveaux métiers
qui ont vocation à faire partie de leurs offres intégrées”, note l'étude.
Autre constat d'intuitucapital, les transactions prennent plus de temps, avec
un délai moyen atteignant 9 mois ; la perspective d'une année étant “largement
envisageable”. Pour l'avenir, le cabinet conseil constate que, si les
déconsolidations sont venues renouveler le tissu des agences indépendantes, que
l'on croyait en voie de disparition, et que certaines ont déjà fait savoir
qu'elles étaient ouvertes à un adossement, les groupes acheteurs resteront
rares. Par ailleurs, la sélectivité des groupes acquéreurs s'est renforcée,
tant en termes de taille que de capacité bénéficiaire des “cibles” ; les
opérations de taille modeste étant clairement peu prisées.