France Bus Publicité revoit son mix marketing
Quelque 18 mois après avoir acquis France Bus Publicité et alors que le mix
marketing du média est en phase de refonte, Pierre-Yves Lecharny, son
président, n'hésite pas à qualifier le cas France Bus Publicité de "véritable
cas marketing". Tant en ce qui concerne la marque que l'activité média. Il est
vrai qu'avant son rachat par l'ex-régie publicitaire de la SNCF, et malgré ses
55 % de PDM, la marque jouait profil bas. Nouvel actionnaire, nouvelles moeurs,
l'heure est à la redynamisation et à l'évangélisation. « Les annonceurs
nationaux ont encore quelques difficultés à percevoir à quel point le bus
remplit un véritable rôle d'information », note Pierre-Yves Lecharny. Après
s'être appuyée sur le savoir-faire de France Rail Publicité, notamment en
matière d'étude d'audience, la régie fait peu à peu évoluer l'ensemble des
éléments de son mix marketing. Un travail qui passe par la simplification de
l'offre. Aux côtés des réseaux ville à ville, elle développe ainsi une offre
nationale scindée en deux réseaux : le premier destiné aux agglomérations de
plus de 100 000 habitants, le second à celles plus de 300 000 habitants.
Imaginer de nouvelles offres
Quant aux pratiques
tarifaires, elles doivent, selon Pierre-Yves Lecharny, éviter d'être
inflationnistes. « L'augmentation des prix doit suivre celle de l'audience. »
En termes de produits, un module cinéma a été créé pour chaque format. « Nous
avons retenu les 23 villes les plus pertinentes en matière de proximité avec
l'audience cinéma », note Pierre-Yves Lecharny. Autre axe de développement,
l'événementiel avec la création des modules "Arrière Grand Espace". « En 1999,
nous en avons vendu 300. Depuis début 2000, ce chiffre a été multiplié par deux
», poursuit le président de la régie. Parallèlement et alors que les grandes
migrations estivales s'annoncent, France Bus Publicité met au point une offre
saisonnière déclinée dans 20 villes. La refonte de l'offre se traduit
également par le lancement de nouveaux produits. Les sièges des bus vont ainsi
s'habiller aux couleurs d'un annonceur et les "bus flyers" pourraient
s'installer dans les couloirs pour aider à l'échantillonnage. Bref, les idées
sont légion pour soutenir un marché qui, en 1999, avait dégagé en province un
chiffre d'affaires de 200 millions de francs.