Foltène repart aux sources du cheveu
Certaines marques par une mystérieuse alchimie s'inscrivent dans
l'inconscient des consommateurs. Foltène fait partie de celles là. Bien que
très peu présente en distribution et totalement absente en communication depuis
des années, la marque arrive, en test de notoriété, en deuxième position parmi
les marques de référence dans le traitement de la chute des cheveux (1). Forte
de ce capital, la société italienne Crinos (CA : 34 M€), propriétaire
historique de la marque, décide en 2002 de reprendre en direct sa gestion pour
la France. L'Hexagone est en effet considéré comme un marché stratégique. Primo
parce qu'il a été la première étape de son internationalisation, deuzio parce
que la France, avec l'Italie et le Portugal, est l'un des rares pays où elle
est vendue en grande distribution, et non en officines. En termes de volume, il
est donc capital de reconquérir les linéaires. Après avoir succombé aux sirènes
de l'extension de marque à travers le lancement de shampooings à la frontière
de la cosmétologie, Foltène Research et Foltène Double Action, ses responsables
la recentrent sur son coeur de métier, à savoir le traitement capillaire. «
Nous revenons avec une gamme courte composée de cinq références, chacune
d'entre elles répondant à un problème spécifique. Proposer des produits
typiques de la pharmacie dans la grande distribution à des prix très
compétitifs est la raison d'être de Foltène », commente Ornella Introzzi,
directeur de Foltène Laboratories, division en charge du développement et de la
distribution des spécialités pharmaceutiques de Crinos. Une gamme dont les
vedettes sont les deux produits anti-chute, le premier destiné aux hommes, le
second aux femmes, et dont le mix a été totalement repensé depuis l'Italie par
une équipe essentiellement féminine. « La responsable de la marque est
française, le packaging a été revu, mais il me semble que nous devons encore
l'améliorer pour laisser apparaître le flacon monodose poudre et liquide des
traitements anti-chute », poursuit Ornella Introzzi. Dont le premier objectif
est de remettre pied au plus vite dans les principales enseignes françaises. A
l'heure actuelle, Carrefour fait encore défaut, mais l'absence de réelle
concurrence devrait permettre à son distributeur français, Starline, de
convaincre les acheteurs de faire une place à ces produits à forte valeur
ajoutée. D'autant que Foltène doit faire son retour en communication. Après la
presse spécialisée (LSA, Points de Vente), la marque annonce un plan massif
dans la presse grand public à la rentrée prochaine. Première étape de ce
redéploiement, la reconquête de la France devrait être suivie, dans les deux
ans à venir, par une nouvelle extension de son territoire de marques. Une
évolution en dehors du segment des traitements capillaires, mais en phase avec
ses fondamentaux, à savoir les problèmes de santé de la peau. (1) Source TNS
Sofrès. Enquête effectuée en août 2002 auprès d'un échantillon représentatif de
1 208 personnes.