Fidélisation
Les tendances enregistrées en 2001 laissaient craindre une certaine
érosion. Le premier semestre 2002 n'était guère rassurant. Et pourtant ! C'est
une bonne surprise que nous ont réservé les résultats de la nouvelle étude
MÆsina International Search/Hewitt Associates sur les salaires marketing et
vente. Et plus particulièrement en ce qui concerne les "marketers", dont le
niveau d'augmentation est resté élevé, à la différence des fonctions
commerciales. Mais, au-delà, cette édition 2002 montre un intéressant
changement de cap. Alors que les années précédentes étaient caractérisées par
l'importance de la partie variable et par une prime à la mobilité, c'est
pratiquement à l'inverse auquel on assiste. Les augmentations de salaire total
sont principalement dues à celles de la partie fixe. Une manifestation nette de
la volonté des entreprises de fidéliser leurs hommes de marketing. Et en
particulier leurs chefs de groupe ou de produits senior, donc expérimentés,
fonctions qui, selon MÆsina, sont aujourd'hui très recherchées, même sur un
marché peu actif. Après n'avoir eu que le terme "fidélisation client" à la
bouche, il était temps d'appliquer la même démarche en interne. Démarche
symbolique. D'une certaine prudence des entreprises, peut-être échaudées par
leur stratégie passée au profit du commercial ou par l'éphémère attraction
créée par les start-up. Mais aussi, d'une confirmation de la reconnaissance,
sensible depuis 2000, du rôle clé de la fonction marketing dans une conjoncture
toujours plus concurrentielle. Néanmoins, si l'on ne peut que se réjouir de
cette tendance à la fidélisation, on ne peut s'empêcher de craindre qu'elle
n'occulte une autre nécessité, elle aussi primordiale : celle de la formation
de la relève.