Emap Media remonte le temps
« Il n'y a pas eu d'innovation majeure dans le médiaplanning de la presse
depuis une quinzaine d'années, mais celle-ci devrait apporter une véritable
dynamique à l'expertise du média, notamment dans sa mise à niveau par rapport
aux médias audiovisuels », annonce Nicolas Cour, directeur du marketing d'Emap
Media. L'innovation porte sur un nouvel outil de médiaplanning temporel, ou
comment utiliser le médiaplanning dans le temps en réalisant une gestion
experte du calendrier et une mise en valeur du mode de lecture du lectorat.
Pour mettre au point cet outil, la régie s'appuie sur une méthodologie
développée avec Ipsos-Novaction. Très technique, celle-ci repose sur un calcul
de probabilités temporelles destiné à mesurer, pour chaque magazine,
l'évolution dans le temps de la probabilité de première prise en main par un
individu donné. Contrairement à ce que peuvent faire en pratique certains
médiaplanneurs, elle ne prend pas en compte la notion de reprise en main. « La
première prise en main est une des hypothèses de base du médiaplanning de la
presse, explique Antoine Moreau, directeur général d'Ipsos-Novaction. Si on ne
faisait pas cette hypothèse, les résultats trouvés ne seraient pas cohérents
avec les résultats obtenus actuellement par les modèles de médiaplanning. Or,
l'objectif n'est pas de révolutionner, mais de s'insérer dans la continuité de
ce que le marché utilise pour quantifier dans le temps de manière plus précise.
» Et Nicolas Cour d'ajouter : « Même si nous avons des magazines TV qui
bénéficient d'un taux de reprise en main très puissant, nous avons
volontairement pris ce parti pour ne pas créer un GRP inflationniste. » La
méthodologie de l'institut repose notamment sur l'analyse des données de date
de dernière lecture et d'identification du dernier numéro pris en main. « Ce
nouveau module permet non seulement d'obtenir des résultats détaillés des GRP
délivrés par semaine mais également de l'audience, tant en GRP qu'en couverture
et de la répartition par jour et jour daté, poursuit Nicolas Cour. C'est
intéressant pour les campagnes promotionnelles courtes que l'on peut travailler
comme en télévision et planifier, par exemple, une surpression en presse la
semaine où on lance une campagne dans un autre média. »