Effet vintage
Qui l'eût cru? Lustucru remet au goût du jour mamie Germaine et ses petits hommes verts. Vedette ressuscite la mère Denis, qui crée le buzz sur la Toile. La barquette Danette fête ses 40 ans sur Facebook. La purée Mousline revient dans les cuisines sur un air bien connu. 20 ans après sa disparition, Champs-Elysées, grand messe du divertissement, illumine de nouveau la petite lucarne, avec un Michel Drucker plus médiatique que jamais. Les mange-disques 2.0 accueillent de nouveaux vinyles dépoussiérés et redonnent aux galettes noires des couleurs actuelles. Les comédies musicales qui reprennent les tubes d'Abba et de Mike Brant affichent complet dans les salles parisiennes.
@ Arnaud Ozslac
Marie-Juliette Levin Rédactrice en chef
En cette fin d'année 2010, l'effet revival, plébiscité par les consommateurs eux-mêmes, fait son come back. A croire que le marketing est aussi un éternel recommencement. Après tout, pourquoi se priver du pouvoir évocateur de figures emblématiques pour habiller l'univers d'une marque? Deux exemples illustrent l'accord parfait entre les valeurs prônées par la marque et leur incarnation par des icônes bien choisies. D'abord l'éternel masculin, avec Alain Delon, posant en 1966, date de lancement du parfum Eau sauvage. Impossible de ne pas replonger avec délices dans les années 60, en découvrant la campagne publicitaire des parfums Dior. L'éternel féminin ensuite, avec Brigitte Bardot, pour qui le maroquinier Lancel a imaginé, cette année, un modèle orné de ses initiales légendaires. Succès garanti, bien au-delà de Saint-Tropez. Aux dires de nombreux spécialistes (lire notre enquête veille p. 6), les valeurs refuges, réconfortantes en ces temps incertains, ont de beaux jours devant elles. Pour notre plus grand plaisir!