Dorotennis enrichit son image
Fin des années 70, les vêtements de sport avaient une destination et une
seule, on les revêtait pour exercer une activité physique. Fonctionnels, ils
n'avaient pas encore le droit de cité. Et si les hommes sortaient parfois en
survêtement, les femmes ne s'y risquaient pas encore. Il est vrai que les
magasins spécialisées n'avaient rien d'autres à leur offrir que des produits
techniques. C'est pour palier ce manque et proposer aux femmes des vêtements
sport-loisirs que Dorotennis est née. Première marque à proposer ce concept aux
magasins de sport, elle leur apportait un chiffre d'affaires additionnel en
attirant dans leurs rayons la clientèle féminine. Hésitante dans un premier
temps, la distribution spécialisée demeure aujourd'hui encore le premier réseau
de la marque. Un réseau, certes dynamique, mais dont la part de marché se
réduit considérablement au profit de la grande distribution spécialisée.
Consolider ses positions
Sous l'impulsion de sa jeune
présidente, Isabelle de Bardies, fille de son fondateur, la société qui, depuis
1995, est passée dans le giron du groupe italien Fila, se lançait en 1999 dans
une politique volontariste d'ouverture de corners. « Nous avons constaté qu'une
partie de la clientèle nous échappait, tout simplement parce que les femmes ne
savaient pas où trouver la marque. En 1999, nous avons donc inauguré 80 corners
et une trentaine ont été programmées sur l'année 2000. Grâce à ces derniers,
nous pouvons présenter nos collections dans leur ensemble et marquer des points
auprès de la distribution ». Cette nouvelle dynamique a conduit la société à
mettre en place une nouvelle structure commerciale où les représentantes ont
été remplacées par neuf chefs de secteur. Parallèlement, le style des
collections évolue dans la continuité. « En termes de positionnement,
Dorotennis joue toujours la mixité d'usage. La collection est composée à 80 %
de vêtement loisirs et à 20 % de loisir pur. En revanche depuis quelques
années, nous avons fortement fait évolué le style. Si les clients des premiers
jours nous étaient fidèles, nous nous étions quelque peu éloignés de plus
jeunes », poursuit Isabelle de Bardies. Cette remise à plat semble porter ses
fruits. La notoriété assistée de la marque auprès des 25-34 ans est de 72 % et
le chiffre d'affaires est passé de 95 millions en 1995 à 170 millions de francs
aujourd'hui.