Décollage?
@ (C) Marc Bertrand
François Rouffiac. Directeur de la Rédaction
Il crée l'effervescence. Avec plus de trois milliards d'utilisateurs dans le monde et quelque 54 millions en France, le téléphone mobile est l'objet de toutes les attentions du monde marketing, au sens large. Même si, en 2007 et selon l'Idate, il représentait moins de 1% des investissements publicitaires mondiaux des annonceurs, dont plus de la moitié réalisés au Japon. Mais il suffit de voir les grandes manoeuvres de ces derniers mois autour des sociétés pionnières en marketing mobile, rachetées par des géants de la communication, des télécoms ou de la technologie, pour constater que le potentiel et les enjeux sont considérables.
Information, services, paiement, prospection, fidélisation, commerce à distance, enrichissement de la connaissance client... Les applications, qu'elles soient marketing ou non, ne cessent de s'élargir tout en se simplifiant. A l'image des outils qui y sont associés. Des outils, type MMS ou Wap Push, qui sont désormais intégrés dans certaines plateformes de gestion de campagnes; un signe qui ne trompe pas. Et la cible en constante progression des mobinautes - voir notre Focus Médias - constitue une réelle opportunité. Néanmoins, et malgré l'a priori favorable des annonceurs et les prédictions concernant 2008, il n'est pas dit que le décollage soit immédiat. Car bien des paramètres ne sont pas suffisamment confirmés ou affinés. A l'image, pêle-mêle, de la pénétration des terminaux 3G/3G+, de la problématique de la tarification, de celle de l'audience, quantitative et qualitative, qui va nécessiter une mesure spécifique, du rôle respectif des nombreux acteurs qui se sont déjà positionnés sur le créneau... Néanmoins, les expériences sont chaque jour plus nombreuses. Avec des retours dont on attend impatiemment l'analyse objective.