Dauphin Affichage met en scène son territoire
Après avoir développé des outils marketing destinés aux annonceurs, Dauphin Affichage se penche sur son propre marketing. Objectif : développer un discours de marque et faire valoir ses différences et ses plus produits.
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Comment rendre digeste un argumentaire commercial, clarifier l'offre
produits, rendre compte de l'évolution du média et de son territoire
d'expression ? Bref, comment effectuer un travail global sur la marque pour
redonner aux annonceurs le goût de communiquer. En étroite collaboration avec
son agence conseil, Enjoy, Dauphin Affichage s'est plié à l'exercice.
Le résultat : un magazine baptisé Papier Peint et envoyé aux annonceurs,
experts médias et autres créatifs d'agence. « La réalisation de Papier Peint
est le prolongement de l'action que nous avions entreprise avec la campagne
institutionnelle lancée en mai dernier, indique Florence Bureau, directeur du
marketing. Après avoir communiqué sur la puissance et la proximité de nos
réseaux, nous avons voulu mettre l'accent sur l'évolution de l'environnement,
en pointant du doigt sur tout ce qui bouge autour de nos panneaux. L'objectif
est de faire comprendre que Dauphin Affichage construit des réseaux qui
évoluent en fonction des mouvements de la cité et de ceux qui y vivent. » Une
volonté d'autant plus justifiée qu'en termes de contenu, l'affichage peut
difficilement rivaliser avec les autres médias. « Il fallait redonner du sens
au média. Travailler sur la proximité et faire passer l'idée que l'affichage
n'est pas un support sans contenu. Ce dernier, c'est tout simplement la ville
», souligne Michel Nougué, en charge du budget à l'agence.
De vraies stratégies marketing
A travers ses 68 pages, Papier Peint
s'emploie à couvrir l'ensemble de l'offre Dauphin sans se focaliser sur les
produits mais sur la manière de vivre la ville, qu'elle soit grande ou petite,
les déplacements, les loisirs. Une réalisation qui s'inscrit dans une réflexion
plus globale sur son positionnement. Longtemps, les afficheurs ont promu le
support plutôt que leurs propres marques. La progression du marché bénéficiant
globalement à l'ensemble. Les grands mouvements capitalistes des derniers mois
ont modifié la donne. Les actionnaires attendent des résultats et des
progressions supérieures à celle du marché. Dauphin, Decaux demain lorsqu'il
sera coté en Bourse, tout comme Giraudy sont donc dans l'obligation de mettre
au point des vraies stratégies marketing et commerciale pour atteindre ces
objectifs financiers. Bref, après avoir abordé le marché d'un point de vue
essentiellement industriel, les afficheurs sont condamnés pour faire émerger
leur différence à élaborer un discours de marque. Qui s'en plaindrait...