Cegetel PGP autonomise sa force de vente
« Jusqu'en 1998, la force commerciale de Cegetel Division Produits Grand
Public disposait d'un progiciel pour forces de vente, développé en interne. Il
était peu ergonomique et son principal inconvénient tenait au fait que les
commerciaux devaient systématiquement se connecter à notre progiciel de gestion
intégré SAP pour collecter leurs données. Les temps de réponse étaient trop
longs. Il nous fallait trouver une solution plus efficace. » Vincent
Provendier, chef de projet à la direction de Cegetel PGP explique ainsi
pourquoi sa société a choisi, face à l'explosion du nombre de ses commerciaux -
ils sont passés de 20 à 150 en quelques mois -, de s'adresser à la société MEI
pour équiper ses forces de vente du progiciel Universell. Une solution leur
permettant de disposer sur leurs ordinateurs portables de toutes les
informations nécessaires à leur travail. Cegetel PGP regroupe les forces de
vente des trois marques de Cegetel : le 7, SFR et AOL. Ses 150 ingénieurs
commerciaux opèrent essentiellement en ventes indirectes, s'adressant aux
circuits de la grande distribution et aux magasins spécialisés. « Nous voulions
qu'ils aient toutes les informations nécessaires sur leurs portables, et que le
logiciel soit d'un accès facile, ajoute Vincent Provendier. Nous avons opté
pour le progiciel de MEI parce que cette société connaît bien le métier de la
distribution. De plus, d'un point de vue technique et financier, l'offre était
très attractive. » Retenue fin 1998, la solution a été implantée par
l'intermédiaire de l'intégrateur Cap Gemini au premier trimestre 1999. En mai
dernier, un premier pilote a été testé et le déploiement a suivi courant juin.
Concrètement, chaque commercial dispose d'une base de données, une extraction
de la base de données centrale correspondant à ses secteurs de prospection, lui
présentant les points de vente dont il a la charge et contenant toutes les
informations sur ses clients. Tant en matière d'adresses que de chiffre
d'affaires, de ventes ou encore d'actions de trade marketing. Lorsqu'il prépare
une visite, il peut consulter les dernières ventes, les opérations de
communication menées, encart presse, spot radio... Pour alimenter son
argumentaire, il peut prendre en compte les informations dont il dispose sur la
concurrence, l'historique de la livraison des produits ou encore les encours
financiers. Une fois la visite effectuée, il rédige son compte-rendu et se
connecte par modem vers la base de données centrales qui, par le même
truchement, lui envoie les informations qui le concernent, un rendez-vous avec
le chef des ventes de son secteur par exemple, ainsi que les dernières
statistiques de vente.
Synchronisation par modem
La
mise en oeuvre de cette application est assez complexe. Il s'agit de gérer 150
bases de données différentes, et la synchronisation par modem est une des
étapes les plus délicates. Elle doit s'effectuer dans les deux sens. Envoyer
les comptes-rendus de visites d'une part, et recevoir, en retour, les dernières
informations issues de la base de données centrale. De nombreux tests ont été
menés sur cette opération dont Vincent Provendier salue la qualité et la
solidité. En effet, le logiciel sait gérer les ruptures de communication et
reprendre le transfert là où celui-ci s'est arrêté. Les commerciaux se
connectent tous les deux jours et l'opération, qui se passe en tâche de fond,
dure environ 10 minutes. Pendant ce temps, l'utilisateur peut continuer ses
traitements. Le choix s'est porté sur une connexion point à point et non pas
par l'Internet, afin que celle-ci soit plus rapide. Quant à la sécurisation,
elle n'est pas oubliée. Le commercial dispose d'une carte spéciale qui affiche
un numéro aléatoire, le serveur ne répond à la connexion que si ce numéro
correspond à un algorithme défini. Résultat des courses, des forces de vente
beaucoup plus autonomes. Les commerciaux passent moins de temps en agence et
plus sur le terrain. A venir, l'implantation de la version 3 du progiciel qui
incorporera des processus métiers. Telle la gestion des formations et des
démonstrateurs. « On saura précisément les résultats d'une démonstration dans
un point de vente et son impact sur les ventes », conclut Vincent Provendier.