Casser les codes
Jean-Baptiste Vouters, président fondateur
et directeur de création de Graphèmes, déplore
la recherche systématique de sens dans l'utilisation des couleurs.
« Aujourd'hui, personne n'est capable de vendre à un client une couleur qui n'a
aucun sens. Or, comme tout le monde veut le même sens, tout le monde fait à peu
près la même chose. Il est rare aujourd'hui qu'une marque se donne une couleur
très forte, sans sens. » A savoir : le violet de Milka et Whiskas ou
encore le orange d'Uncle Ben's… Jean-Baptiste Vouters ajoute: « Il faudrait
arriver
à retrouver dans le choix
des couleurs de la naïveté, de la gratuité et de l'innocence. » Et de conclure:
« A partir
du moment où l'on est
hors signification, on a la possibilité de passer les
modes. » La Badoit Rouge s'est engouffrée dans ce créneau, avec sa couleur
très éloignée de l'univers habituel des eaux minérales. « Badoit a cassé les
codes
et réveillé l'intégralité
du rayon », constate
Frédéric Rossi-Liegibl,
directeur stratégie chez
Extrême.