Brandt se ressource culturellement
Après deux ans d'absence, et un changement d'actionnaires, Brandt revient sur le devant de la scène. Le lancement de son dernier lave-linge, Malice Interaxio, est l'occasion, pour sa nouvelle agence D'Arcy, de revenir aux sources tout en signifiant la modernité d'une marque patrimoniale.
Un foyer français sur deux est équipé d'un appareil Brandt et, selon une
étude Reader's Digest, elle figure, en 2002, parmi les 10 premières marques
préférées des Français. Mieux, elle semble être sortie indemne de la tempête
financière qui a fait sombrer son ex-actionnaire Moulinex. « Si la distribution
savait que Brandt, Vedette, Sauter, De Dietrich et Thomson faisaient partie du
groupe Moulinex, le consommateur lui, en général, l'ignorait. Nous nous sommes
aperçus, après une étude sur les valeurs et le positionnement de chacune
d'elles, qu'en termes de considération, de préférence, de top of mind ou de
taux de notoriété, elles n'avaient perdu aucun de leurs attributs, se réjouit
Daniel Payan. Moulinex a joué comme un paravent ou un paratonnerre qui les a
protégées. » Et le directeur de la communication du groupe d'ajouter, «
ElcoBrandt est une nouvelle entreprise qui développe une nouvelle logique avec
des marques qu'il ne s'agit pas de repositionner, mais dont le positionnement
initial doit être clarifié et simplifié, afin de dessiner le meilleur
portefeuille possible sur ce marché ».
Clarifier le positionnement
Et pour ce faire, le nouveau management, composé de
quelques anciens de Thomson Electroménager, est retourné à la source, aux
racines. Marque généraliste, porteuse de l'innovation utile et pertinente, on
lui doit le premier lave-linge taille fine - la BB Brandt - Brandt redevient le
vaisseau amiral du groupe. Vedette, qui retrouve les écrans en cette
mi-novembre toujours avec D'Arcy, met en avant son expertise en matière de
lavage et son engagement sur les résultats, tandis que Sauter nous parle de
cuisson.
A leurs côtés, De
Dietrich, marque haut de gamme, se réaffirme expert de l'encastrable, tandis
que Thomson, vitrine technologique du groupe, est positionnée comme marque
premium sur le marché de la pose libre. « De cette répartition des rôles
découlent les choix en matière de communication. Aujourd'hui, la communication
doit servir à remettre chacune des marques dans son territoire. Le film réalisé
par D'Arcy véhicule les valeurs de la marque. Il doit servir ses objectifs, à
savoir, passer d'une marque que l'on connaît à une marque que l'on préfère.
Brandt a toujours été une marque populaire, dont la communication jouait sur le
registre de l'humour. Souvenons-nous de "On l'a eu, quand on l'a eu". Avec ce
"Qu'est-ce qu'elle a ta femme ?" "Une Brandt", qui ponctue le film, nous sommes
dans le même registre, un humour très français, mais nous sommes sur le marché
français », poursuit Daniel Payan. Destiné à remettre la marque dans
l'actualité des consommateurs, le film vient également rappeler à la
distribution que Brandt tient ses promesses. En début d'année, lors de la
reprise des marques, le nouvel actionnaire s'était engagé à communiquer vite et
fort. C'est aujourd'hui fait et bien fait car le film valorise l'innovation
apportée par Brandt dans le domaine du lavage. Cette jeune femme, qui
déshabille les hommes qui entrent dans son foyer, pour les faire évoluer dans
leur plus simple appareil, nous démontre, l'air de rien, que cette Brandt,
judicieusement baptisée Malice, a plus d'un tour sous sa carrosserie. « Durant
les deux dernières années, Brandt ainsi que les autres marques, ont souffert
d'un déficit de communication et d'innovations. Malice est la première machine
qui apprend et mémorise toute seule ce que fait la consommatrice. Elle
repropose donc, en permanence, les programmes les plus souvent utilisés, et
elle est capable de détecter les modifications et de faire des propositions en
fonction de ces dernières », explique Daniel Payan. Qui annonce pour 2003, un
nouveau film sur le lavage du linge ainsi que sur celui de la vaisselle. Une
bonne nouvelle pour Hervé Bourdon, directeur de création de l'agence, et
Vincent Doye, responsable du budget, ainsi que pour toutes les équipes
D'Arcy...