Bouygues Telecom invite à la m-pub
À condition qu'ils acceptent d'être interrompus dans leur conversation par
des messages publicitaires. Testée depuis près d'un an sous le nom de code de
ET3, la nouvelle offre prépayée de Bouygues Telecom vient d'être officiellement
lancée sous la marque Spot. Une marque en totale adéquation avec la promesse
qu'elle véhicule. Et que l'opérateur résume par une formule explicite : "Ou
vous payez vos appels ou c'est la pub qui le fait". « Plus qu'une offre
tarifaire, nous proposons une nouvelle façon de consommer le téléphone. Si le
consommateur le désire, il peut faire payer ses appels par la publicité »,
remarque Benoît Chereau, directeur général adjoint commercialisation. Au vu des
tests, l'adhésion semble largement l'emporter sur le rejet. « Après usage, 98 %
des testeurs se sont déclarés satisfaits du service, 75 % le jugent conforme à
ce qu'ils avaient imaginé et 19 % le trouvent même mieux » indique Nathalie
Perrio-Combeaux, directeur associé de l'institut Novatris, qui a réalisé
l'étude.
Un outil du one-to-one
On pouvait le penser mais l'étude le confirme, les 18-24 ans sont principalement les plus enthousiastes « Cette population est celle qui croque le plus vite son forfait, dès lors, la possibilité d'obtenir des minutes gratuites est largement plébiscitée », poursuit Nathalie Perrio-Combeaux. Quant aux annonceurs, ils semblent voir dans Spot un nouvel outil de one-to-one. En effet, lors de l'achat du coffret ou de la recharge, l'utilisateur de Spot remplit un questionnaire de 46 questions permettant d'identifier ses centres d'intérêt. Les messages sont ciblés en fonction de ces derniers. Coût pour l'annonceur entre 1 ou 2 F selon qu'il choisit ou non l'option interactive. Soutenue par un budget de communication de 35 MF, la campagne est signée DDB. L'offre a déjà séduit l'Armée de Terre, Yahoo, Axe, Twist. Gérée par la régie PLS, la vente d'espace pourrait, à terme, être internalisée et devrait générer des recettes publicitaires de l'ordre de quelques dizaines de millions de francs.