Bic, au plus près du poil
En lancant Softwin, un rasoir jetable deux lames à tête pivotante, Bic entend faire évoluer les adeptes du rasage facile vers des produits plus techniques. Un lancement qualifié de majeur.
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En 1975, Bic lancait le rasoir une pièce. Un quart de siècle plus tard, 9
millions de rasoirs Bic sont vendus chaque jour dans le monde. Malgré les
offensives géantes de la concurrence, à commencer par celle de Gillette, le
jetable conserve ses adeptes. « En volume, les une pièce demeurent le premier
segment du marché. Ils en représentent 51 %. En revanche et compte tenu du prix
des lames, les systèmes occupent la première place en valeur », indique
Emmanuel Vicario, chef de groupe. Et d'ajouter : « On constate une très faible
mixité dans les consommations. En revanche, en termes de profils et de CSP, on
note très peu de différence entre les utilisateurs de jetables et ceux de
rasoirs système. » De fait, seules les attentes sont différentes. Si tous les
hommes tendent vers un rasage parfait, les hommes Bic ont une vision pratique
du geste. « Les utilisateurs de rasoir une pièce privilégient la facilité
d'utilisation, ils ont une attitude détendue vis-à-vis du rasage qui doit être
simple, rapide et économique. A contrario, les utilisateurs de rasoirs
rechargeables ont une attitude plus engagée. Pour eux, le rasage est un acte
compliqué qui requiert des outils de technologies avancées », analyse Emmanuel
Vicario. Fort de ces constats, Bic revient sur le devant de la scène avec
Softwin, un jetable à haute performance technique. Testé en Grèce, Softwin est
lancé conjointement en France, aux Etats-Unis, et en Italie. Et l'événement est
qualifié de majeur. Deux ans et demi de développement et de tests auront été
nécessaires pour mettre au point ce deux lames à tête pivotante, à double bande
lubrifiante et au manche caoutchouté. « Aujourd'hui, le marché des jetables se
répartit à 74 % pour les classiques, c'est-à-dire les têtes fixes sans bandes
lubrifiantes et à 26 % pour les sophistiqués. Notre ambition est de faire
évoluer les consommateur vers ces produits plus sophistiqués », commente
Emmanuel Vicario. Vendu 27,90 F les 10 rasoirs, contre 19 F pour les bi-lames
et 9,50 F pour les classiques, Softwin sera mis en avant dans de nouveaux
présentoirs plus qualitatifs aux codes couleurs de la marque, soit le vert.
Esprit qualitatif que l'on retrouve dans le choix de blisters plutôt que de
sachets.
Echantillonner pour convaincre
Partant du
principe que l'essayer, c'est l'adopter, le lancement s'accompagne d'une
campagne de promotion musclée. De mai à septembre prochain, quelque 1 000
journées d'animation vont permettre de toucher sur le point de vente les 15-38
ans, coeur de cible de la marque. En septembre, une opération menée dans 150
points de vente Relay implantés dans les gares et les aéroports doit permettre
d'échantillonner durant trois jours quelque 100 000 rasoirs. Enfin à la
rentrée, une opération de cobranding avec Mennen complètera le dispositif. Les
gels et les mousses à raser de la marque porteront un blister de deux rasoirs.
Ces opérations terrain seront bien sûr complétées par une campagne de
communication signée BDDP@ TBWA. A découvrir dans les semaines à venir.