Altavia se recentre sur son core business
A n'en pas douter, la plaquette de présentation 2003 du groupe Altavia
n'aura rien à voir avec son édition précédente. Après une phase d'extension
tous azimuts, le groupe créé, il y a vingt ans, par Raphaël Palti, se soumet à
une cure d'amincissement et se recentre sur son coeur de métier, à savoir le
publisihing (fabrication et impression des documents d'entreprises, catalogues,
PLV, mailing...). Exit donc les activités de conseil et les nouveaux métiers. A
la mi-octobre, le groupe cédait à Publicis son agence conseil en marketing et
communication Mindeos, ne conservant en son sein que l'activité design.
L'événementiel étant, pour sa part, vendu à l'agence Lever de Rideau.
Auparavant, Novatrice, son agence web, avait fait l'objet d'une reprise par ses
managers tout comme Novadesk, plate-forme de contenu. Quant au web magazine,
Urban Pass, jugé non rentable, son activité a été arrêtée. « Ces différentes
décisions sont le fruit d'une réflexion stratégique menée depuis la fin 2001 et
qui nous a conduit à nous recentrer sur les métiers perçus par le groupe comme
ceux où nous pouvons faire la course en tête », indique Raphaël Palti,
président-fondateur du groupe. La perte de deux gros clients, Marks & Spencer
et Carrefour, le recul de 16,1 % de la marge brute des activités de conseil
(9,7 ME) en 2001, l'apathie du marché publicitaire, ont donc conduit le groupe
à un retour aux sources. Sur les 416,3 ME de chiffre d'affaires global, plus de
95 % sont de fait réalisés dans les métiers du publishing. Les différentes
sociétés du groupe liées à ces activités ont par ailleurs vu leur marge brute
augmenter de 34,1 %. « A l'orée de 2003, le groupe est simple dans sa lecture,
les métiers et l'offre ont été clarifiés, poursuit Raphaël Palti. L'ensemble
des moyens sont aujourd'hui focalisés sur des métiers où nous disposons d'un
réel savoir-faire. »
Poursuivre le déploiement européen
Aux côtés du publishing, le groupe conserve en effet
Altavia Junium, agence de communication générationnelle dont l'offre devrait
être élargie. « Nous avons désormais les moyens de faire émerger cette
activité, estime Raphaël Palti. Les cessions nous donnent, par ailleurs, une
capacité d'investissements qui va nous permettre de saisir les opportunités qui
se présentent sur le marché. » Et de poursuivre le déploiement de son réseau
européen. Après l'Europe du Sud (Italie, Espagne, Portugal, Grèce et Turquie)
et la Belgique, le groupe vise à présent l'Europe du Nord et de l'Est. Outre
des projets avancés en Pologne et en République Tchèque, Altavia met
actuellement un pied en Angleterre et en Allemagne. « En Allemagne, où le
marché du publishing n'existe pas à proprement parler puisqu'il est au main de
conglomérats ou d'imprimeurs, notre implantation suit un plan qui comprend deux
étapes. Dans un premier temps, nous y installons une star-up. A partir de cette
base locale, nous allons procéder à des acquisitions significatives », explique
le fondateur du groupe. A moyen terme, c'est-à-dire dans trois ans, la part de
la France dans le volume d'activités du groupe, actuellement de 50 %, devrait
ainsi être ramenée à 30 %. « La bonne santé financière du groupe nous permet
d'envisager l'avenir avec sérénité », conclut Raphaël Palti, qui se donne pour
objectif de doubler le volume d'activité du groupe d'ici à trois ans.