Alimentation : la santé dépasse le plaisir
Un Français sur deux estime que le goût des produits alimentaires se dégrade et que manger, c'est d'abord prendre soin de sa santé.
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Lentement mais sûrement, la santé, qui occupait régulièrement la deuxième
place dans les critères d'importance de l'alimentation, vient de passer en tête
dans l'étude “Les Français et le goût” de Louis Harris pour Les Saveurs de
l'année (52 % vs 46 % en 2002). Autant dire une minirévolution au pays du bien
manger. Et une confirmation des préoccupations diétético-hygiénico-médicales
des mangeurs du troisième millénaire. Mais, que l'on se rassure, en termes de
typologie de comportement alimentaire, la santé ne bouscule pas encore
totalement les habitudes. Les “Gourmets” et les “Gourmands” affichent une
évolution stable : respectivement 40 et 36 %, en 2002 et 2003. Ils continuent
de caractériser le mieux le comportement des Français à l'égard de
l'alimentation. Toutefois, les “Pratiques” et surtout les “Economes” tendent à
devenir plus importants : respectivement 31 et 27 %, en 2003 vs 28 et 22 %, en
2002. Dans le même temps, la perception de la dégradation du goût persiste et
se renforce en 2003. La moitié des Français déclarent même que les produits
alimentaires ont moins de goût, contre 44 %, en 2002. Et presque la moitié
d'entre eux (49 %) déclarent qu'à l'avenir cela ne va pas s'arranger et que les
produits alimentaires auront de moins en moins de goût. Un bilan en forme
d'avertissement pour tous les marketers de l'alimentation qui doivent, plus que
jamais, faire attention au goût et aux propriétés diététiques de leurs
produits.
Méthodologie
Etude “Les Français et le goût”, de Louis Harris, pour Les Saveurs de l'année 2004, réalisée les 27 et 28 juin 2003 par téléphone, auprès d'un échantillon de 1 008 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas.