A Nous Paris s'affirme trendsetter
Avant d'être un décodeur de tendances, l'hebdomadaire gratuit A Nous Paris
aura été un défricheur de marché. Un marché qui en cinq ans a vécu une
véritable mutation. Après les quotidiens, Metro et 20 Minutes, le marché voit
arriver Sport, sorti le 10 octobre, et Je Paris, magazine destiné à la
communauté gay, était annoncé pour le 17 octobre. Dans cet environnement en
perpétuel mouvement, A Nous Paris se devait donc de réaffirmer ces
spécificités. « Lors du lancement de A Nous Paris, nous avions adopté les codes
de la presse gratuite quotidienne. Aujourd'hui,notre positionnement est tout
autre, nous sommes un news urbain. La nouvelle formule traduit cette réalité »,
indique Michel Lallement, éditeur du titre. Format plus petit, quadri
omniprésente, conseillé par l'agence Samouraï, A Nous Paris arbore clairement
les codes graphiques de la presse magazine en accueillant notamment de
nouvelles rubriques, par exemple forme et santé, ou encore une veille urbaine
nternationale. « 90 % des exemplaires mis en distribution sortent du métro. Il
fallait faciliter la première lecture, ce que nous avons fait à travers un gros
travail d'éditing, pour proposer un contrat de lecture différent de celui des
autres titres de la presse gratuite », poursuit Michel Lallement.
Développer le marché régional
Ce travail de refonte,
qui a bénéficié d'un investissement d'environ 400 Ke, est également un message
envoyé au marché publicitaire. Un marché sur lequel la presse a une énorme
marge de progression et qui chaque lundi matin accueille 1,2 million
d'exemplaires de presse gratuite. « L'Ile-de-France est un marché atypique que
l'on doit encore faire découvrir. Le lancement par Interdeco d'un département
consacré à la région, tout comme la création par TNS Media Intelligence d'une
pige de ce marché publicitaire local, tendent à prouver qu'il ne se confond
plus avec le marché national. Cela étant, alors qu'au niveau national, la
presse est le premier marché publicitaire, en Ile-de-France, elle n'occupe que
la troisième position », analyse Michel Lallement. Si les marques nationales
ont compris pour la plupart tout l'intérêt qu'elles pouvaient tirer des titres
de la presse gratuite, notamment en matière de surpression publicitaire, en
revanche, les annonceurs régionaux sont encore à évangéliser. « Il est plus
évident d'être dans le plan médias d'une marque nationale que dans celui des
annonceurs régionaux. Au-delà du métro, qui représente toujours 95 % de notre
diffusion, nous mettons en place des partenariats avec des enseignes connues
pour donner plus de visibilité au titre. Tous les jeunes urbains ne prennent
pas le métro, il nous faut donc trouver des lieux où ils pourront entrer en
contact avec le titre. Pour autant nous n'allons pas gonfler la diffusion.
Compte tenu de la cible, la mise en place de 350 000 exemplaires, bien
répartie, nous semble être un bon chiffre », poursuit Michel Lallement. Qui
avoue que 2003 sera, pour la première fois de la jeune histoire du titre, une
année déficitaire. « Grâce aux opérations spéciales qui représentent entre 13
et 14 % du chiffre d'affaires, la pub commerciale est étale à 5,2 millions
d'euros, en revanche, le marché de l'emploi, à 2 millions d'euros, est en fort
recul avec des conséquences sur la rentabilité du titre. »
Sorti des starting-blocks
Son premier numéro est sorti le 10 octobre, jour de l'ouverture de la Coupe du Monde de rugby. Lancé par Francis Jaluzot, fondateur de 20 minutes France, Bruno Breton et François Rossignol, Sport, le premier news magazine gratuit “dédié aux sports et aux loisirs sportifs”, adopte pour ses quatre premiers numéros un rythme mensuel avant de passer, début 2004, à une périodicité hebdomadaire. Si le marché publicitaire est au rendez-vous. et si les actionnaires parviennent à boucler leur tour de table. Inspiré du modèle des médias “broadcast”, c'est- à-dire des médias gratuits, puissants et accessibles à tous, le titre surfe sur la vague de “la sport attitude” et sur un calendrier riche en événements (Euro 2004 de football et JO d'Athènes). Destiné prioritairement aux hommes de moins de 40 ans, urbains, actifs et CSP +, ses 24 rubriques mettent en textes et en images, le sport spectacle, exploit, business… et le sport loisirs, mode, glisse, outdoor… National, Sport est diffusé à 500 000 exemplaires sur Paris et sa banlieue ainsi que dans les grandes métropoles régionales. Pour assurer sa diffusion, dans les lieux de forte densité en affinité, des partenariats ont été conclus avec France Rail Publicité et Club Med Gym. Le premier met à sa disposition son réseau de gares SNCF, le second lui ouvre les portes de 40 centres de sport. Grand format tout quadri, l'agence Verbe en assure la direction artistique et Publicat la commercialisation. Enfin, sa diffusion est certifiée par Diffusion Contrôle. Testé par Novatris, le concept a été plébiscité par 74 % des individus qui le prennent, le lisent et le rapportent chez eux.