20 Minutes : le lecteur ne fait pas encore l'annonceur
Un an après son lancement, 20 Minutes affiche 1 260 000 lecteurs, teste un système d'abonnement par portage. Mais il peine encore à trouver sa rentabilité.
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près avoir abonné 1500 décisionnaires chez les annonceurs, le gratuit teste
depuis peu un système d'abonnement sur Paris et Haut de Seine. Le lecteur se
fait livrer tous les matins son journal pour la somme mensuelle de 15 euros
équivalents au coût du portage. Le temps des polémiques semble donc révolu.
Mais si le quotidien gratuit a trouvé ses lecteurs pas question d'augmenter le
tirage de 450 000 exemplaires. « Pas tant que le marché publicitaire ne sera
pas plus dynamique », reconnaît Hervé Pointillart, président de 20 Minutes. La
publicité, source principale de revenu du modèle gratuit avec le marketing
direct, ne permet pas encore au quotidien,pas plus qu'à son concurrent Métro,
d'atteindre son seuil de rentabilité. Même si certains signes laissent
entrevoir une amélioration. L'année 2002 s'est en effet bien terminée. Quant à
l'année 2003, elle a commencé un peu mollement, mais mars se présenterait
toujours, selon le président de 20 Minutes, sous de meilleurs auspices. «
L'évolution auprès des annonceurs est plus rapide que je ne l'avais imaginé »,
se félicite t-il. A l'image de La Poste qui a réservé trente demi-pages pour
l'année 2003. Mais si les gratuits ont trouvé leur public, il leur reste à
homogénéïser leurs études d'audience. Aucun des deux gratuits ne fait encore
partie du panel de l'étude EuroPQN qui suit l'audience des quotidiens payants.
Et ils n'utilisent pas non plus la même méthodologie. Ils y travailleraient
actuellement dans la perspective de délivrer enfin une étude commune fin juin
2003.