Voyage en ligne : Internet toujours plus convaincant
Secteur florissant et toujours en croissance, le marché du tourisme et du
voyage en France, est estimé à 15 MdE, 80 % de cette somme étant consacrés aux
voyages domestiques, contre 20 % hors territoire national. En ligne, ce marché
représente près de 40 % du marché total et devrait, d'après l'étude, gagner 20
% de croissance supplémentaire d'ici deux ans. Or, si le développement du
e-tourisme reste dynamique, il n'est toutefois pas dénué de répercussions sur
les modes de consommation. En témoigne, en premier lieu, la tendance des
Français à toujours plus privilégier Internet, au détriment de l'agence
traditionnelle. Qui reste pourtant encore le principal canal de réservation. Au
cours des douze derniers mois, il captait encore 44 % des commandes réalisées
par l'ensemble de la population, contre 35 % pour le téléphone. Inversement,
Internet est devenu le canal privilégié auprès des internautes. Au cours des
douze derniers mois, seuls 37 % d'entre eux sont restés fidèles aux agences
contre 54 % ayant acheté un voyage en ligne et 35 % par téléphone. De plus en
plus consulté en phase de préparation d'un voyage, Inter-net ne recueille
pourtant pas la totalité des suffrages lorsqu'il s'agit de finaliser une
commande. En effet, parmi les 26 % d'internautes français (46 % des Français)
qui sont aussi acheteurs de produits de voyages, 24 % préparent leur voyage en
ligne, mais seuls 14 % le finalisent. Sans surprise, l'étude apprend que, parmi
les sites les plus consultés par les Français préparant leur voyage, Lastminute
et Voyages-sncf arrivent en tête de liste chacun d'eux drainant 35 % des
visites contre 18 % pour Nouvelles Frontières et 16 % pour Opodo. Enfin,
Lastminute a souhaité vérifier l'impact des 35 heures sur les modes de
consommation des Français. Si l'étude laisse entrevoir une tendance à
l'augmentation de la fréquence des départs en voyage, soulignons qu'elle ne
concerne qu'une infime frange de population, soit un quart des Français ayant
l'habitude de voyager et bénéficiant des 35 heures. Or, cette population
représente à peine 28 % de la France active. Pas de quoi révolutionner les
comportements des voyageurs, qu'ils soient ou non adeptes de l'Internet.