Vers une convergence des fichiers B to B et B to C ?
Les évolutions juridiques, et plus particulièrement la récente mise en
place de la loi LEN, risquent de modifier profondément le comportement des
annonceurs et des propriétaires de fichiers e-mails B to B. Nous avons, d'un
côté, des utilisateurs désirant solliciter de façon large et intensive les
bases de données et de l'autre, des propriétaires souhaitant maximiser leur
profit et conserver une base de données réceptive. Nous avons déjà pu
constater en 2004 des taux de désabonnement supérieurs aux autres années. De
plus, nombre d'opérations sont effectuées par des annonceurs B to C sur des
bases B to B et, bien que générant de nombreux retours positifs, deviennent de
plus en plus dangereuses pour le propriétaire de base B to B qui risque de voir
ses contacts se désinscrire de manière encore plus significative de la base
de données. En effet, chaque opération d'e-mailing peut entraîner le
désabonnement de l'internaute du fichier source. Pour éviter cela, il devient
donc impératif pour le propriétaire de vérifier l'adéquation du message avec
la cible afin de ne pas fatiguer sa base et voir ses potentiels diminuer.
Certains propriétaires, pour contrer cette problématique, ont décidé
d'enrichir leurs fichiers. Nous voyons ainsi l'émergence de fichiers B to B
e-mails sirénés et donc renseignés sur les données financières et légales. Cet
enrichissement permet aux annonceurs d'envisager une nouvelle segmentation plus
fiable et pointue. Aussi, nous constatons une forte demande des annonceurs
quant à l'enrichissement de leur propre base de données sur l'e-mail. Cette
démarche, très intéressante d'un point de vue marketing, n'est pas encore
facilement réalisable étant donné le faible volume d'adresses e-mails retrouvé.
Par ailleurs, les fichiers postaux B to B sont en train d'acquérir leurs
lettres de noblesse. En effet, les propriétaires procèdent à un travail de
qualification de leur bases de données avec l'arrivée sur le marché de
référentiels de validation de la qualité des données. La Poste vient, en effet,
de créer le fichier des entreprises déménagées qui devrait permettre aux bases
B to B de voir leur taux de NPAI considérablement diminuer. Les fichiers B to B
tendent à une véritable maturité et se rapprochent de plus en plus des
fichiers B to C, aussi bien sur la qualité que sur le type d'information
disponible. Les annonceurs peuvent donc revenir sur des valeurs plus
traditionnelles avec un ciblage précis, une accroche dans l'objet explicite et,
surtout, une offre en réelle adéquation avec le profil de l'internaute.