Une carte prépayée pour Internet
SEP-Tech s'apprête à diffuser sa carte prépayée Easycodes. Une solution de micropaiement qui pourrait bien réussir à s'imposer si le modèle payant sur Internet gagne du terrain.
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Un principe d'une simplicité enfantine. La carte Easycodes, développée par
la société SEP-Tech, repose sur la technologie des codes éphémères. D'une
valeur de 15 ou 30 €, cette carte prépayée possède un numéro unique que
l'internaute inscrit dans le formulaire de paiement. Pour valider son achat, il
doit encore entrer un code, à chaque fois différent, qu'il gratte sur la carte
elle-même. Ce numéro authentifie la transaction via les serveurs de SEP-Tech.
Et défalque, du même coup, le montant de l'achat du crédit restant. Reste une
difficulté de taille : diffuser Easycodes auprès des éditeurs de sites et du
grand public. C'est là sans doute que les choses se compliquent. Car il n'est
pas certain que SEP-Tech ait les moyens de son ambition sans l'arrivée d'un
grand partenaire. Idéalement donc, Easycodes devrait être utilisé auprès des
sites. Une cinquantaine de partenaires sont prévus pour crédibiliser cette
solution. Editeurs de presse, de musique, établissements bancaires ou sites
adultes sont tous susceptibles de l'intégrer parmi leurs solutions de paiement.
Car elle offre, outre la sécurité, l'anonymat qui sied à certains. Pour
l'heure, toutefois, Thierry Baillie, P-dg de SEP-Tech, n'a signé que peu de
contrats. Un éditeur de site X, un autre d'astrologie se sont embarqués dans
l'aventure. Pourtant, « l'utilisation de la carte s'avère sans aucun frais pour
le commerçant », souligne-t-il. Quant à sa généralisation auprès du grand
public, SEP-Tech mise, à terme, sur 300 points de vente situés dans les grandes
villes françaises. Parmi les lieux prioritaires, les cybercafés ou les
distributeurs de téléphonie mobile. Pour les convaincre, SEP-Tech a lancé la
fabrication de 20 000 cartes que la société s'apprête à offrir à ses prospects.
Dernière difficulté, l'émergence du modèle payant sur Internet. Car, si tous
sont décidés à trouver d'autres sources de revenus que la seule publicité, les
sites passés au tout payant voient leur trafic fondre comme neige au soleil.