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Un laboratoire pour le commerce dans le Nord-Pas-de-Calais

Lancé par le Nord-Pas-de-Calais, le pôle de compétitivité “Industries du Commerce” veut devenir un laboratoire mondialement reconnu où sera inventé le commerce du futur, dont le marketing direct fait bien sûr partie.

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Le secteur du commerce, entre autres celui de la VAD et du MD, a son pôle de compétitivité à vocation nationale et régionale. Le seul du genre parmi les 67 pôles retenus en juillet dernier par le gouvernement dans le cadre de sa nouvelle stratégie industrielle de développement. Et c'est dans le Nord-Pas-de-Calais, et plus précisément au sein de la Communauté urbaine de Lille, qu'il est localisé. Car c'est là que se trouve la plus forte concentration d'entreprises du secteur. Les grands donneurs d'ordres, qui y ont implanté leur siège, comme Redcats et 3 Suisses International, génèrent environ 60 % du chiffre d'affaires de la VAD en France. Sur toute la région, la filière réunit plus de 170 entreprises pour un CA d'environ 7 ME et un total de 26 000 emplois directs. En ajoutant les entreprises de la grande distribution qui comptent de nombreux groupes originaires du Nord tels que Auchan, on arrive à un total de 45 000 emplois directs. C'est la seule région européenne, voire mondiale, présentant une telle densité d'entreprises du genre, dont la plupart se positionnent à l'international sur les principaux marchés de la consommation. Ces entreprises bénéficient en outre d'une forte expertise en logistique, VAD, MD et e-commerce, ainsi que sur les techniques de suivi et d'analyse de la clientèle. Lorsque l'équipe projet pilotée par Patrick Brunier, secrétaire général du Pôle Distribution à Entreprises et Cités, a lancé son dossier de candidature, le pari était loin d'être gagné. Rien ne laissait présager que le gouvernement accepterait de prendre en compte une initiative centrée sur des activités de commerce. Mais les arguments des acteurs du projet, qui regroupe pas moins de 30 entreprises, ont su porter leurs fruits. « Conquérir le consommateur mondial, n'est-il pas un des enjeux majeurs de la stratégie de compétitivité de la France ? », interrogeait alors Patrick Brunier. A l'aide d'un budget qui a été chiffré à 214,5 ME sur six ans, le pôle se donne trois principales missions : maintenir dans la région les centres de décision et les fonctions stratégiques des entreprises partenaires, être un laboratoire mondialement reconnu où sera inventé le commerce du futur et avoir des entreprises leaders sur tous les grands marchés de consommation dans le monde. Les opérations immobilières et foncières visant à supporter le pôle mobiliseraient 140 ME. Le reste serait consacré aux programmes de coopération et aux activités de recherche et de transfert de technologies. Axes de recherche retenus : l'optimisation de la chaîne logistique, le développement de la relation client, la maîtrise de l'information, l'aide à la décision et le développement des e-services.

Geneviève Hermann

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