Un démarrage sur les chapeaux de roue
Espiègle et futée, la nouvelle Mini a transmis ses gènes à son plan médias de prélancement orchestré sur un an, jusqu'à la sortie du véhicule en septembre 2001. Gros plan sur un moteur sans raté, dont l'objectif était de qualifier des prospects et fidéliser.
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Conçu avec l'agence Tequila, le plan de prélancement de la nouvelle Mini a
panaché campagnes de presse, mailings adressés et création d'événements.
L'objectif : faire monter la pression autour des valeurs de la marque et
alimenter une base de prospects. Plutôt diversifiée, la cible n'est pas facile
à cerner : quoi de commun entre les "anciens" aficionados, la femme de 45 ans
qui a adoré sa première voiture, une Mini, et les "nouveaux" potentiels, le
jeune urbain branché ou la famille qui a besoin d'une seconde voiture ?
Concocté par Carat, le plan médias associe trois familles de presse : les
anti-conformistes (Nova Mag, Upstreet, Technikart, Le Vrai Journal...), les
féminins (Elle, Cosmopolitan, Marie-Claire Maison, Côté Est...) et les
traditionnels (Télérama, Nouvel Observateur, Paris Match, Le Monde...). Sans
oublier Web Magazine et Première, dont les lecteurs sont friands de nouveautés.
La presse auto fut alimentée en informations techniques, source de nombreux
papiers, tout au long de la période de prélancement (septembre 2000-août 2001).
« En début de lancement, l'idée était de communiquer sur des "conso-moteurs",
plutôt des jeunes pas forcément acheteurs mais susceptibles de générer une
rumeur, une envie autour de la voiture », explique Thierry Bouretz, chef du
département Mini au sein du groupe BMW France. Intitulée "Craquante", l'annonce
de la première vague de presses figure la Mini en creux. Elle imite une découpe
aux ciseaux en forme de véhicule, laissant apparaître en son sein un texte
personnalisé selon la famille de titres dans laquelle elle est insérée. Outre
un site et un Numéro Vert, le message propose un rendez-vous au Mondial de
l'Auto (début octobre 2000) pour une présentation en exclusivité. Près de 20
000 personnes ont manifesté un intérêt pour la future Mini, dont 16 000 issus
de contacts au salon et 2 500 via le site. Ces prospects, ainsi que 30 000
possesseurs de BMW séries 5 et 7, reçoivent en décembre 2000 un mailing. Une
enquête policière présentant, à travers des indices recueillis par un
inspecteur, les valeurs de la marque. Des roughs "ultra secrets" laissent
deviner les contours de la nouvelle Mini. Même ton ludique pour le Nouvel An
2001 où les 50 000 noms de la base reçoivent une vraie fausse contravention
pour divers motifs dont "détourne l'attention des autres conducteurs", "dégage
une énergie débordante". Sans objectif de retour, cette carte suscitera tout de
même près de 500 réponses ! Qualification et enrichissement Après la
distribution de 1,4 million de cartes postales avec incitation à se connecter
sur le site www.mini.com pour y laisser ses coordonnées - 2 000 remontées de
jeunes entre 20 et 25 ans - le marketing se recentre en avril 2001 sur une
cible de possesseurs potentiels. Et envoie, à un total de 102 000 destinataires
(base + 50 000 prospects issus de fichiers loués), un courrier afin de
qualifier et d'enrichir les contacts. Une première sélection vise les 25-45
ans, des actifs dans des professions créatives, telles que les architectes, la
communication, la sphère internet, plus des commerçants branchés (Diesel,
Gap...), ayant participé aux "Mini-Nights", des soirées branchées autour du
thème de la ville. Autre source : une extraction du fichier 3A (possesseurs de
concurrentes de la Mini : Clio, Classe A, 206...). Pour la première fois, le
véhicule montre le bout de son nez. En parallèle, une nouvelle campagne médias
est lancée sur le thème "Levez vos inhibitions !", un mix de strip-tease et de
casting. « L'objectif était de faire remplir un questionnaire auprès d'une
cible de lecteurs de Capital, Epok, Technikart, Max et BMW Passions, soit un
total de 1,5 million d'exemplaires », précise Thierry Bouretz. Au total, 9 000
questionnaires sont remontés, dont les deux tiers générés par le mailing. « Un
des inconvénients de cette stratégie de teasing était de limiter les intentions
d'achat tant que le prospect ne verrait pas la voiture. Ce qui nous a amené à
réfléchir à une connexion MD-événementiel, en organisant des "Summer City", où
il était possible de l'essayer dans un contexte de jeu et de détente »,
explique Thierry Bouretz. L'occasion de récolter 3 000 nouveaux prospects... La
balle est désormais dans le camp des 117 concessions, auprès desquels le
fichier prospects a été distribué. La barre est placée haut : l'ancêtre de la
nouvelle Mini a été vendu à plus de 5 millions d'exemplaires !
Les budgets
Budget marketing direct adressé : 2,055 MF. Budget annonces presse (dont création) : 7,2 MF.