Tout le monde se lève pour la data !
Si beaucoup d'agences sont présentes sur la fonction de conseil, voire sur les techniques simples d'analyse des bases de données, rares sont celles à avoir choisi l'option tout data. Une façon, pour elles, de répondre aux demandes des annonceurs qui veulent pouvoir dialoguer avec un interlocuteur unique. Mais, en se positionnant sur l'analyse et la veille, elles modifient sensiblement les champs d'application de leur métier.
Je m'abonne
Mariage de raison, liaison dangereuse ? Ou simple histoire sans lendemain ?
Quelle qu'elle soit, la relation des agences de marketing relationnel avec les
professionnels du traitement de la donnée a d'ores et déjà accouché d'un
rejeton prometteur : le "datamarketing". En français, la connaissance clients
appliquée aux campagnes de marketing. Ce n'est pas pour rien que l'on assiste,
depuis plusieurs années, à la transformation du marketing direct en marketing
dit relationnel. Ce changement impliquant, passé un effet de mode certain, la
métamorphose, voire la complexification des tâches demandées aux agences. Car
il ne s'agit plus seulement de créer une communication appropriée à un produit
donné, mais bien de consolider la relation client pour mieux (dé)multiplier les
marges bénéficiaires des marques. Mais, au-delà, le danger subsiste de voir
l'agence perdre son identité créative et sa valeur de conseil marketing pour,
au final, n'être plus qu'un objet mal identifiable. Entre SSII et structure de
conseil.
Tordre le cou aux clichés
La naissance du
couple, il est vrai, fut un rien douloureuse. Les agences, attachées à leur
réputation de création débridée, supportant mal l'arrivée sur leur terre des
technocrates du data mining. « Cela n'a pas été évident tous les jours de faire
comprendre ce qu'on pouvait apporter à une agence de marketing direct. Et même
encore aujourd'hui, il arrive qu'on soit en but à l'incompréhension, explique
Thomas Lecomte, responsable du pôle datamarketing d'ETO, qui justifie, comme
beaucoup d'autres, la démarche d'intégration, mise en place à l'agence depuis
1993, à la demande de ses clients. Nous avons décidé de l'internalisation au
sein d'ETO de ce qui était depuis 1986 une filiale (Basalt, ndlr), parce que
nos clients étaient dans l'impossibilité d'assumer les aspects techniques des
recommandations marketing que nous leur fournissions. » A l'intérieur du
paquebot faussement rouillé qui tient lieu de siège social à l'agence Proximity
BBDO sur les berges d'Issy-les-Moulineaux, Christine Buscailhon, grand amiral
de l'intelligence client, se rappelle les années noires de la suspicion : «
Parliez-vous base de données qu'aussitôt on vous souhaitait "Bon courage !".
Comme si l'analyse data relevait encore d'un discours énigmatique que seuls des
informaticiens ou pire des statisticiens pouvaient comprendre ! »
Gagner en marges bénéficiaires
Il en aura fallu des
journées de séminaires, des heures de présentation ou de conciliabules entre
deux portes pour que l'ensemble des acteurs trouvent l'association naturelle et
logique. Aujourd'hui, toutefois, presque 20 ans après que le premier pôle de
data mining a vu le jour au sein du groupe Ogilvy - en 1986 avec la création du
département Dataconsult -, l'évolution des agences vers des expertises
transversales, axées autour de la connaissance clients, semble entérinée. Car
il faut désormais savoir analyser le comportement d'achat des clients,
concevoir des outils de communication ad hoc, créer des centres de relation
client à distance pour dialoguer avec eux, voire posséder les moyens
technologiques pour héberger les bases de données en constitution. Ce
changement d'orientation répond d'abord à un intérêt économique bien compris :
les agences cherchent ainsi à augmenter des marges que les dernières
dépressions du marché publicitaire ont mis à mal. « Aujourd'hui, le pôle data
représente 10 à 15 % de l'activité de l'agence », reconnaît Olivier Mazuel,
directeur général du pôle Connaissance Clients de MRM, McCann Relationship
Marketing. Tandis que du côté de chez FCBi, Christian Verger, directeur
associé, avance que « Dimension 4, la filiale d'analyse et de conseil en
traitement des données, représente 20 % de la marge de FCBi, groupe composé par
ailleurs de FCB 20/80, agence de marketing relationnel, et Aastuce, agence de
marketing opérationnel. » La partie data mining s'entend alors comme un service
additionnel, susceptible de (mieux) fidéliser l'annonceur. L'agence applique
donc à ses budgets les mêmes principes de fidélité que l'annonceur à ses
clients. Mais, se pose tout de même le problème du périmètre d'action de
l'agence. « Qu'on le veuille ou non, nos métiers sont liés à des compétitions,
à une remise en cause régulière de nos budgets. L'annonceur réfléchira à deux
fois avant de quitter l'agence qui héberge sa base de données : les frais de
récupération et de migration pouvant s'élever à des sommes astronomiques. C'est
une fidélité un peu forcée. Je ne crois pas que ce soit très sain », se hasarde
Hervé Bernard, directeur général de l'agence Grrrey !, dont l'expérience
passée, côté annonceur, sert aujourd'hui d'expertise data mining à l'agence de
Boulogne-Billancourt. Derrière, se profile une interrogation : qu'est-ce qu'une
agence de marketing relationnel dont la participation peut se résumer à des
prestations technologiques ? Question pertinente, alors qu'on voit aujourd'hui
certaines agences perdre le budget création, mais conserver la partie base de
donnée...
Complémentarité des métiers
« Quand on y a
goûté, on ne peut plus s'en passer », assure, un brin amusée, Christine
Buscailhon, consultante en connaissance clients chez Proximity BBDO. Les
chiffres sont éloquents. A titre d'exemple : le pôle data intervient sur 90 %
des budgets de l'agence MRM et sur près de 50 % de ceux que détient FCB 20-80.
On comprend alors qu'elles en soient accros. Thierry Vallaud, directeur des
études d'Arvato Business Intelligence (ex-D interactive Business Intelligence),
et grand manitou de l'analyse des données, y voit une explication simple : la
complémentarité entre les métiers du marketing et ceux liés aux traitements des
données. « Relier les deux, c'est, pour l'annonceur, un moyen de diminuer les
risques, de s'assurer un retour sur investissement viable et pertinent. Dans un
contexte de concurrence tendue, cela semble légitime et naturel »,
précise-t-il. Le mariage, alors, repose sur le sentiment d'une multitude
d'intérêts partagés. L'agence peut ainsi se prévaloir d'une expertise capitale
en matière de cycle de vie du client, tandis que le data mining trouve là un
terrain de jeu idéal grâce notamment au développement de la personnalisation et
des programmes de fidélisation.
Un positionnement différent selon les agences
Reste que les agences n'ont pas, toutes, la même
offre. Depuis celles qui intègrent deux ou trois consultants indépendants sur
des fonctions de conseil, en passant par celles qui privilégient une offre
simple, pariant sur des outils de scoring ou de segmentation des bases de
données, jusqu'à celles qui investissent dans l'hébergement de BDD, en
cherchant également du côté de la modélisation mathématique les moyens de
nouvelles prédictions. Bien souvent, les agences qui ne possèdent pas en propre
de département datamarketing s'avèrent être des indépendantes que les coûts de
création, puis d'évolution ont arrêté net dans leurs élans. C'est le cas, par
exemple, de Baxbé, qui ne possède ni les moyens économiques ni les effectifs
humains pour intégrer un département data mining. Quand elles ne se réfèrent
pas à des mégabases, de type Claritas ou Consodata, pour enrichir leur
perception des clients d'une marque donnée, ces agences optent pour la mise en
place de partenariats avec des entreprises ou des free-lances spécialisés. Une
sorte de PACS, très tendance, à l'heure où l'externalisation de certaines
fonctions se généralise.
Mariage ou union libre ?
Sans
compter que, du côté des annonceurs, certains, notamment dans les
télécommunications ou la banque, ont eux aussi décidé de développer un
département data mining en interne. La détention de fichiers clients étant
désormais, dans une économie de services, le nerf de la guerre. Pas question,
pour eux, de laisser d'autres sociétés s'en accaparer l'analyse. « Pour
l'heure, nous n'avons jamais été handicapés par l'absence d'expérience en
interne sur la partie data mining. Nos clients possèdent généralement leur base
en propre. C'est le cas du constructeur automobile Citroën, pour qui la
compréhension du comportement d'achat de sa clientèle est bien trop importante
pour qu'il l'externalise. Dans ce cas, nous travaillons à partir de leurs
préconisations », explique Marine Sterbecq, directrice commerciale chez Baxbé.
D'autres budgets, comme celui de Bacardi, pour lequel l'agence du XXe
arrondissement parisien élabore le dispositif marketing, en sont encore aux
balbutiements relationnels. « Nous extrapolons à partir des renseignements que
nous fournissent les mégabases. Nous cherchons alors à identifier des clients
qui ressemblent aux clients Bacardi », précise-t-elle. Même son de cloche chez
Grrrey !. Hervé Bernard se positionne sur le conseil : « Nous avons l'expertise
marketing appliquée aux bases de données. Intégrer plus en avant, pour moi,
cela ne s'impose pas. Tout est une question d'opportunité : si vous avez un
client qui vous demande de gérer et d'enrichir sa base de données, pourquoi pas
? Le problème, ensuite, c'est le choix du modèle économique. Que ferez-vous de
vos collaborateurs si l'annonceur choisit de rapatrier sa base en interne ?
Vous vous retrouverez probablement dans une course aux budgets, comme cela
s'est déjà passé avec les pôles interactifs. » Grrrey ! a ainsi fait le choix
de travailler avec des prestataires extérieurs, comme Business & Décision.
Avec TBWA\Data, TBWA\France a fait, elle, le choix de la création d'une
nou-velle filiale au service de l'ensemble des agences du groupe, même si elle
travaille en priorité avec les agences de marketing services. Objectif à terme
déclaré par Jacques Ehny, son manager : « Devenir un "full service partner" des
entreprises sur la relation client, en leur offrant un dispositif regroupant la
collecte, l'hébergement, l'analyse et l'exploitation des data à des fins
opérationnelles. » Multicompétence, TBWA\Data, qui a démarré ses activités sur
le conseil en architecture CRM, vient de lancer un Observatoire des programmes
de fidélisation B to C (voir Marketing Direct n° 75, p. 28). Wunderman se
positionne, quant à elle, sur le conseil en matière de base de données
marketing, quitte, ensuite, à faire intervenir des prestataires de services
pour dérouler l'ensemble des techniques data. « 80 % de notre activité est
réalisée grâce à cinq clients », se targue Thomas Dubois de Marolle, directeur
du département base de données de Wunderman. Ici, les directeurs commerciaux
sont, en plus, responsables d'un secteur économique précis. « Nous fonctionnons
par secteurs d'activité car l'analyse et le conseil datamarketing peuvent
différer selon que l'on se situe sur la grande consommation ou l'automobile »,
fait valoir Thierry Fée, directeur de projet chez Wunderman. L'agence gère
ainsi le programme relationnel Danoé de la marque Danone. Outre le consumer
magazine, elle déploie des carnets de bons de réduction, dont le montant et la
nature sont déterminés par le profil du foyer.
Les tenants du tout intégration
D'autres pensent global. C'est, du moins, l'avis de
Thierry Vallaud, qui y voit une preuve de crédibilité supplémentaire : « A
partir d'une certaine taille, ne pas posséder sa propre expertise data, c'est
risquer sa crédibilité. L'internalisation, en permettant de cumuler
l'expérience, offre une légitimité plus grande à l'agence. » MRM, McCann
Relationship Marketing, parie ainsi sur le savoir-faire de consultants seniors.
Ce repositionnement date d'il y a environ trois ans, lorsque l'ex-agence McCann
Communication s'est réorganisée en quatre expertises distinctes. L'occasion de
créer ex nihilo un pôle Connaissance Clients, dirigé par Olivier Mazuel,
transfuge d'OgilvyOne Data Services. « Nous coordonnons, en amont et en aval,
toutes les opérations liées à la relation client. Cela signifie que nous
pouvons segmenter, cibler, analyser la base avant de lancer une opération
marketing. On peut également l'enrichir via des plates-formes de vente grâce à
un centre d'appels dédié. Si cela ne suffit pas, on descend encore un peu plus
vers des prestations qu'assure notre pôle consulting qui réalise, lui, de la
veille stratégique », décrit Olivier Mazuel. Même son de cloche chez ETO, qui
vient d'investir quelque 2 millions d'euros pour l'amélioration des structures
informatiques d'hébergement. « A notre échelle, c'est très lourd. Mais nous
avons opté pour une solution marketing totalement intégrée », avance Thomas
Lecomte. Le datamarketing possède une mission transversale qui relie les
différentes entités de l'agence. Pour Thomas Lecomte, l'un des avantages de
travailler au sein d'une même agence, c'est de pouvoir être présent, dès le
départ, sur l'ensemble des dossiers. « Nous sommes organisés en binôme. Mon
rôle, en tant que représentant du département datamarketing, c'est de m'assurer
de la faisabilité du projet : je fournis des analyses et des recommandations
qui servent à l'agence pour proposer une prestation globale. »
Comment ça marche dans une agence intégrée ?
Ce sont
les directeurs commerciaux qui assurent aussi bien l'interface entre les pôles
de création et celui de la connaissance clients que la liaison finale avec les
responsables des budgets chez l'annonceur. L'avantage pour l'annonceur ? Celui
de n'avoir en face de lui qu'un seul et même interlocuteur. « Le métier s'est
complexifié. Additionner le travail de tous les départements démultiplie les
marges sur ses clients. C'est une logique où 1 + 1 = 3 », avance Olivier
Mazuel. Christine Buscailhon déplore toutefois le manque de maturité côté
annonceurs : « Sans doute faut-il y voir un problème lié aux choix de
l'interlocuteur. » Les entreprises, françaises en particulier, se heurtent en
fait à des résistances culturelles et organisationnelles. Qui doit au sein de
l'entreprise, par exemple, assumer la liaison avec l'agence ? Est-ce le rôle du
directeur marketing ou celui de l'informatique ? « Sans doute un peu des deux
», répond-on dans les agences. La solution pourrait bien venir d'une fusion de
ces deux pôles, informatique et marketing, à l'exemple de ce qui se passe déjà
aux Etats-Unis. Ce qui aurait, au moins, l'avantage de présenter une évolution
similaire aux transformations que connaissent les agences.
Devancer les désirs de l'annonceur
Les consultants data sont donc de toutes
les compétitions. « Si une partie de votre cible est promophile, il ne sert
strictement à rien de vouloir lui proposer des opérations de fidélisation. Par
contre, une offre de promotion ou de déstockage en fin de saison aura toute sa
valeur. L'analyse permet de faire, à défaut de one-to-one, du one- to-few »,
avance Serge Amabile, Dga et directeur du département Targeting de l'agence
OgilvyOne. Pour lui, la connaissance clients prend toute sa valeur lorsqu'il
s'agit de déceler les opportunités commerciales auxquelles la marque n'aura pas
forcément pensé d'elle-même. Le fait de bâtir un cycle de communication
permettant de cerner les moments où la relation client risque de se détériorer.
L'agence gagne ainsi en réactivité et en efficacité. A tel point qu'elle peut
proposer des interventions que l'annonceur n'avait pas envisagées dans son
brief initial. « L'analyse de données nous permet ainsi de prévoir des
campagnes d'action aux moments les plus opportuns. Et palier ainsi l'éventuelle
déperdition de clients, dont on aura identifié qu'il leur manque un temps, un
événement, une offre pour revenir vers la marque », fait ainsi valoir Serge
Amabile. Une analyse que ne renie pas Olivier Mazuel. Celui-ci revendique
justement de pouvoir infléchir le périmètre du brief opérationnel : « Quand
l'intervention data n'est pas explicitement demandée, on peut tout de même la
proposer en fournissant des options possibles par rapport au budget cadré par
le client. » Reste que les agences ne peuvent pas tout analyser. Certaines
recherches, parce qu'elles leur sont moins souvent demandées, restent encore
hors de leur domaine de compétences. C'est ainsi que très peu ont mis en place
des structures d'études marketing ou de focus groupes. Et seules quelques-unes
ont tenté l'aventure des centres d'appels. Si l'agence a pu s'implanter
durablement sur le secteur de l'analyse de données, c'est bien parce que ces
techniques se démocratisent au point d'être (presque) accessibles aux communs
des mortels. « Nous ne rencontrons quasiment jamais les agences sur nos
compétitions : les flux que nous gérons n'ont pas grand-chose à voir avec ceux
des agences. Encore moins les modélisations que nous proposons. Nous sommes sur
une culture de "scientifiques". Pas elles », lance Gilles Venturi, directeur de
Soft Computing. Dont les prestations descendent désormais, elles aussi, vers
des opérations de marketing relationnel. Car les agences ne sont pas les seules
à vouloir s'accaparer une part du gâteau. Tous y songent. A l'exemple de la
nouvelle entité "matricielle", The Marketing Group (voir Marketing Direct n°
75, p. 26), alliance stratégique, aux dires de son président Marc Gladysz, qui
regroupe notamment Trade Force (agence d'événementiel et de promotion), Phone
Marketing (prestataire centre d'appels), High Touch (ex-Plume Direct, agence de
conseil en conquête et fidélisation clients) et Marketing Ingenierie
(management de projet et bases de données). Le discours de Marc Gladysz
ressemble étrangement à celui des agences : « Nous voulons présenter une offre
intégrée à ceux qui ne nous connaissent pas, tout en continuant à maintenir nos
pôles respectifs dans une dynamique d'indépendance économique. » Derrière cet
élargissement de l'offre, c'est tout le problème de la "taille critique" des
entreprises. Problématique à laquelle les agences, elles non plus, n'échappent
pas.
L'infiniment relationnel des hôtels Barrière
La mise en place du programme relationnel des hôtels Lucien Barrière, baptisé Infiniment (douze hôtels, treize casinos, quatre restaurants, trois golfs, deux tennis et deux centres de thermalisme), entend déclencher « le réflexe Barrière », aux dires de Christian Verger, directeur associé du groupe FCBi, dont les différentes entités ont chapeauté la création. Pour la constitution de la base, Dimension 4 s'est d'abord attachée à définir les données comportementales (centres d'intérêt, anniversaire, mariage...), qui pouvaient inciter les clients à revenir dans les hôtels du groupe. Les campagnes de mailings qui suivent ces événements chaque mois sont également signées et personnalisées par le directeur de l'hôtel où ces clients ont l'habitude d'aller. A cela s'ajoute le fait que la base de données marketing est couplée avec la base de gestion de chacun des hôtels. Ce qui permet au directeur de connaître l'historique du client à l'intérieur du groupe. Ce programme est associé à une carte de fidélisation, dénommée Infiniment, qui sert aussi bien de mode de paiement dans l'hôtel que de clef d'entrée dans la chambre. Une façon de dire que le client est là comme chez lui.