Score choisit un progiciel spécifique et évolutif
Depuis sa création en 1984, l'entreprise Score, fondée par François Roset,
n'a cessé de progresser. Spécialisée dans la vente de matériels pédagogiques et
sportifs, à destination des techniciens du sport par l'intermédiaire d'une
dizaine de catalogues ciblés, elle a acquis un savoir-faire dont a voulu
bénéficier La Camif qui l'a rachetée en 1999. « Aujourd'hui, grâce à l'aide de
notre maison-mère, nous pouvons passer à la vitesse supérieure dans notre
stratégie de développement, se félicite François Roset. Notre objectif est
d'augmenter de 25 % dans les deux ans à venir notre chiffre d'affaires qui
s'élève actuellement à 9,5 millions d'euros. » Les achats et le référencement
ont été mutualisés entre Score et la branche sport de La Camif. Les stocks sont
gérés dans un même entrepôt, à Niort. Et, il incombe désormais à Score de
s'occuper de toute l'activité sport, y compris celle de la Camif, s'agissant
des approvisionnements et de la vente par catalogue. Pour répondre à ce nouveau
challenge, l'entreprise se devait de disposer d'un outil informatique
totalement intégré qui lui permette d'optimiser sa gestion au quotidien sur des
sites décentralisés. Cela faisait déjà quelques années que le système
informatique, qui tournait sous environnement Unix, fonctionnait en multiposte
et multitâche. Mais les logiciels n'étaient pas intégrés. Ce qui nuisait à
l'échange des données entre les différents services. La PAO (publication
assistée par ordinateur), la comptabilité, la paye, les devis et la gestion
commerciale fonctionnaient tous sur des programmes à part. De plus, il manquait
certaines fonctionnalités. Car, depuis trois ans, Score ne vend plus uniquement
des produits sur catalogue, mais le vépéciste offre également des prestations
annexes pour le nettoyage, l'entretien ou l'aide pédagogique. Ces prestations
sont relayées par des conseillers techniques décentralisés sur toute la France.
La gestion de ce nouveau type d'activité, qui nécessite un suivi du service
offert, n'était pas prise en compte par le programme de gestion commerciale.
Par ailleurs, le développement à l'international de l'entreprise entraînait un
nouveau mode de gestion commerciale.
Refonte de toute l'informatique
Pour l'export, Score passe, en effet, par des
distributeurs à qui elle vend de gros volumes d'articles. La gestion ne
s'effectue donc pas à l'unité, article par article, comme dans le cas de la
vente par catalogue. Encore une fonctionnalité que l'informatique existante
n'offrait pas. Elle avait été conçue pour traiter des actes de vente immédiats
à l'unité. Enfin, la transformation du code de marché des administrations qui
représentent une part importante de la clientèle entraînait de nouvelles
méthodes de travail. Depuis janvier 2002, les fournisseurs des administrations
doivent, en effet, répondre systématiquement à des appels d'offres. « Nous
avons regardé du côté des éditeurs leaders de solutions ERP. Mais leur offre
était non seulement trop chère pour nous, mais bien trop lourde à mettre en
place », indique François Roset. Ce dernier fait alors appel à une jeune
entreprise du Nord de la France, Orégram, qui se positionne comme éditeur de
solutions complètes pour les métiers du négoce. « Nous avons été séduits par
l'aspect communicatif et évolutif de leur outil. Mais surtout ils ont su
s'adapter à nos besoins », explique le directeur général de Score. Le chantier
de refonte de toute l'informatique a démarré en juillet dernier. La mise en
oeuvre des premiers modules est prévue pour le 15 décembre prochain. Dès la fin
décembre, le commercial, la logistique, la comptabilité et le marketing
devraient être opérationnels. La gestion décentralisée des services le sera au
mois de janvier prochain. La solution complète d'Orégram tournera sur une
quarantaine de postes par l'intermédiaire d'un serveur IBM RISQ 6 000. Toutes
les informations collectées sur les ventes, les clients, le service après
vente, les achats et les prestations de services seront, à terme, transférées
sur un datawarehouse par l'intermédiaire d'un interfaçage. Avec à la clef, une
analyse de données qui profitera à la stratégie marketing et commerciale du
vépéciste. Il pourra ainsi encore mieux connaître ses clients ainsi que ses
fournisseurs, et adapter ses pratiques en conséquence.