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SMS, danger

« Après l'e-mail, le SMS risque d'être à son tour contaminé par le spamming. »

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Trois semaines après son ouverture, la "boîte à spam" - mise en place le 10 juillet dernier par la Cnil (spam@cnil.fr), et destinée à appréhender le phénomène du spamming en France via l'envoi sur cette adresse d' e-mails non-sollicités, mais aussi à identifier les auteurs des messages les plus problématiques en vue d'éventuelles poursuites - enregistrait 63 000 messages. Au-delà du chiffre brut même, qui plus est enregistré en période estivale et sans grand tapage médiatique préalable, c'est la réactivité des internautes qui est à souligner. Mais qui n'étonnera pas sur un sujet aussi brûlant. Un sujet qui touche non seulement les particuliers, mais aussi, et de manière exponentielle, les entreprises, avec des finalités certes différentes des mails adressés à la première cible mais qui engendre une gêne au moins égale, sinon supérieure. Et, comme si l'e-mail ne suffisait pas, voici que le SMS entre également dans la danse. La Cnil, toujours elle, a récemment pris position contre les vagues de SMS "sauvages" qui commencent à déferler (voir Alerte p. 6) et les applications commerciales qui peuvent en découler. Il est vrai que le risque potentiel d'intrusion abusive est d'autant plus grand que la pénétration du téléphone portable dans les foyers français est bien largement supérieure à celle du micro-ordinateur connecté. Ludique, facile à utiliser, fort de prochaines avancées technologiques attractives... le SMS a tout pour séduire. Non seulement les ados qui en sont déjà accros, mais aussi les professionnels de la communication directe, qui se penchent activement sur son cas et apprécient, à juste titre, son efficacité potentielle. Néanmoins, tout comme pour l'e-mailing, il apparaît indispensable que les organismes professionnels concernés mettent en place de puissants garde-fous, avant que ce nouveau support ne s'auto-discrédite. Un chantier que l'on sait en cours, mais qu'il devient urgent de faire aboutir.

François Rouffiac

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