Révolution dans le petit monde du CRM en ASP
La guerre est déclarée entre Oracle / Siebel, SAP et Salesforce.com, qui voit ses plus gros concurrents se lancer avec force sur le marché du logiciel en mode distant. Et doit, au même moment, se justifier sur les récentes interruptions de son service.
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Siebel On Demand, Oracle
On Demand, SAP CRM
On-Demand Solution.
Trois bonnes raisons de faire le point sur le monde de l'ASP, initié il y a
sept ans
par Salesforce.com. Un éditeur au top de sa forme économique jusqu'à il y a
peu. Certains usagers se plaignent du service : quelques dizaines de minutes
d'interruption, selon Salesforce ; plusieurs heures selon certains abonnés. Le
20 décembre dernier, les serveurs de l'entreprise ont été totalement
inaccessibles quasiment toute une journée. Et rebelote le 30 janvier.
Coïncidences, peut-être, l'action Salesforce trébuche deux fois de suite à la
Bourse de New York. Suite aux nombreux échos dans la presse de ces problèmes
techniques, l'entreprise
a réagi en lançant un site
de reporting en temps réel : http://trust.salesforce.com. L'internaute peut y
voir quelques “points rouges”, signes de dysfonctionnements. « Nous avons lancé
ce site par souci de transparence. Nous n'avons pas peur de la comparaison avec
nos concurrents », affirme Pierre Soria, directeur général de Salesforce.com
France. Salesforce n'a pas encore
de quoi s'inquiéter, même
si la concurrence annonce
la commercialisation de
ses propres solutions “on demand”. La 19e génération de sa plate-forme de CRM
vient d'être mise en ligne
et le nombre d'entreprises clientes est passé à 20 000 (pour
400 000 utilisateurs payants), soit 2 milliards de transactions par trimestre.
« Une longueur d'avance qui nous permet de remporter
des budgets face à des offres client-serveur classiques », ajoute le Dg,
rappelant que Salesforce a su convaincre Pan Nordic Logistics, ancien
utilisateur de mySAP CRM. Sans oublier AppExchange, véritable place de marché
du module additionnel. L'avantage et la faiblesse
de Salesforce.com résident toutefois dans son offre globale comprenant
conjointement un logiciel en mode ASP et l'hébergement des bases
de données. Accueillant lui-même les bases, Salesforce doit donc assurer à ses
clients un accès ininterrompu, point qui lui est justement reproché. Ce n'est
pas le cas de Siebel/Oracle et SAP qui ont confié l'hébergement à un partenaire
industriel de taille, IBM. « En revanche, leurs clients doivent souscrire un
double contrat, plus cher,
qui comprend un volet pour l'accès au logiciel ASP et un autre pour
l'hébergement », conclut Pierre Soria.