Quelles données pour le géomarketing ?
La société de conseil et de services en géomarketing GeoXPAND Worldwide a entamé une vaste enquête auprès des grandes entreprises françaises sur leur utilisation du géomarketing. Les premiers résultats, en exclusivité pour "Marketing Direct".
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Faire un état des lieux, mais aussi cerner les attentes et besoins des
utilisateurs actuels du géomarketing : tels sont les objectifs de l'enquête
démarrée en janvier dernier par GeoXPAND et qui se poursuivra jusqu'à fin mars
2001. En attendant sa finalisation, la société de conseil et de services
spécialisés a fourni à Marketing Direct les premiers résultats factuels issus
de 56 grandes entreprises utilisatrices. Il en ressort tout d'abord que 88 %
des utilisateurs du géomarketing font appel à cette technique pour analyser les
zones de chalandise de leurs points de vente, alors qu'ils ne sont que 58 % à
s'en servir pour rechercher des clients potentiels. Au niveau des logiciels
utilisés, Mapinfo ressort très nettement en tête, avec une présence dans 40 %
des entreprises ayant répondu, devant Géoconcept, 16 %. En ce qui concerne
l'importance accordée aux différents types de données, on peut constater que
pour celles principalement utilisées par les entreprises orientées B to C
(démographiques, socio-démographiques, liées à la richesse, aux déplacements,
comportementales et concurrentielles), plus la complexité est forte et moins
leur utilité apparaît évidente. Ce qui peut surprendre dans le cas, par
exemple, des données comportementales.
B to B : un besoin de localisation précise
Quant aux données principalement utilisées
par les entreprises orientées B to B (comptages et segmentation d'entreprises,
localisation précise), on remarquera tout particulièrement l'importance très
élevée (80 %, dont 65 % de "très important") accordée à la "localisation
précise". Mais, remarque GeoXPAND, "malgré l'intérêt que les entreprises
peuvent porter à ce type de données, l'investissement reste relativement lourd.
A titre d'exemple, des données Dun & Bradstreet géocodées par ESRI représentent
un budget approximatif d'un million de francs". Ce besoin de précision se
retrouve d'ailleurs, d'une manière générale, dans les réponses faites à la
question "Quel est le niveau géographique qui vous intéresse ?". Si le niveau
qui recueille le plus de réponses (près de 30 % des entreprises) est, sans
grande surprise, le niveau communal, viennent derrière la rue (20 %) et le
quartier (plus de 15 %). Par ailleurs, l'unanimité est pratiquement réunie en
ce qui concerne l'accompagnement des données d'une visualisation cartographique
(80 % de "oui toujours"). Ce qui apparaît quand même pour le moins normal
lorsque l'on parle de géomarketing... Enfin, si 32 % des premières entreprises
interrogées préfèrent acheter leurs données et 26 % les louer, 42 % n'ont pas
d'opinion arrêtée sur cette alternative. Il reste maintenant à attendre les
résultats définitifs de cette étude pour en tirer des conclusions qualitatives
sur une plus grande échelle.
Méthodologie
Enquête réalisée par GeoXPAND par téléphone auprès des 500 plus grandes entreprises françaises, tous secteurs d'activités confondus, du 2 janvier au 31 mars 2001. Les premiers résultats indiqués ici concernent 110 entreprises contactées parmi lesquelles 56 utilisatrices du géomarketing.