Quand la technologie n'a rien de virtuel
A force de n'entendre parler, d'une part, que de solutions CRM et, d'autre
part, que de e-quelque chose à longueur de séminaires, de salons ou de
communiqués de presse, on en finirait par penser qu'aujourd'hui, les évolutions
technologiques propres au marketing, et plus spécifiquement au marketing
direct, sont uniquement concentrées sur ces domaines. Qui certes sont porteurs,
médiatiquement parlant et en espérances de "business", mais qui font quand
même, quelque part, figures d'arbres cachant la forêt. Il se trouve que ce
numéro de Marketing Direct, deuxième de la nouvelle formule, consacre ses deux
dossiers à des sujets on ne peut plus traditionnels dans le monde du marketing
relationnel. Des sujets qui n'ont, encore, rien de virtuels. A savoir, le
traitement du courrier et l'impression. Bref, le papier d'une manière et de
l'autre. Des sujets qui concernent ce qui constitue encore, et
vraisemblablement pour longtemps, le premier poste d'investissements en
marketing direct des entreprises. Et là, sans parler de réelle surprise pour
qui suit d'un oeil un peu attentif l'évolution de ces secteurs, on n'en reste
pas moins très étonné - sinon épaté - par le degré de sophistication
technologique qui, en quelques années, a gagné ces métiers. Et par
l'"intelligence", selon le terme en vogue, qui caractérise désormais nombre de
machines. Non seulement la communication tant rêvée en one-to-one trouve là des
réponses on ne peut plus performantes. Mais les rêves parfois les plus fous des
créatifs trouvent aussi de véritables moyens de concrétisation. A condition
bien sûr, dans ce cas précis, que leurs clients les accompagnent dans leur
audace. Il est en tout cas bien réconfortant de voir que, sans faire trop de
bruit, les métiers les plus anciens du MD ont su faire leur révolution
technologique. Qu'ils disposent aujourd'hui d'une palette de possibilités qui
ne peuvent qu'optimiser l'efficacité des actions marketing des entreprises.
Encore faut-il qu'elles en soient bien conscientes.