QAS devient partenaire du SNA
QAS frappe fort en ce début d'année. Le fournisseur de solutions de
gestion d'adresses vient de signer un accord de partenariat avec le SNA
(Service national de l'adresse) et pourra notamment revendre le fichier Hexaclé
de La Poste. QAS devient ainsi le deuxième éditeur-intégrateur sur le marché
français (avec Uniserv) et peut se procurer les fichiers géographiques
directement auprès du SNA, sans passer par un revendeur (Mediapost ou Altria).
Cet accord marque surtout une ouverture à la concurrence qui devrait faire
baisser les prix. En effet, QAS envisage de vendre ces fichiers à un tarif par
utilisateur et non à un tarif global. De ce fait, les PME qui, pour le moment,
sont exclues de ce marché en raison du coût de l'abonnement, pourraient enfin
y accéder. Aujourd'hui, la location du fichier postal Hexaclé tourne autour de
6 000 e, quel que soit le nombre de licences. QAS prévoit de le vendre autour
de 250 e par poste ! Ce nouveau contrat met en lumière la volonté de
développement de QAS. Présent en France depuis plus de deux ans, le groupe
veut prendre des parts de marché. « En France, le marché est quasiment vierge
pour la correction préventive », explique Olivier Mansard, directeur commercial
de QAS France. C'est justement là que se situe la réussite de l'entreprise :
sa solution intervient en amont, car le logiciel contrôle systématiquement
chaque point d'entrée pour être certain que l'adresse est valide. A ceci
s'ajoute une solution batch pour un second contrôle. « La qualité est sans
commune mesure avec une solution batch unique », souligne Olivier Mansard. QAS
propose trois solutions : QuickAdress Pro (80 % des ventes), QuickAdress Pro
for the Web et QuickAdress Batch. Au niveau mondial, 75 % des clients
réutilisent la solution d'une année sur l'autre (88 % en France). QuickAdress
vaut 1 000 e (pour une licence) la première année, puis 400 e les années
suivantes. Le prix comprend notamment une hot line et une mise à jour des
données. La forte croissance de QAS (51 M£ de CA 2004 - environ 73,5 Me -, 8
500 entreprises clientes, 350 employés) a attiré les convoitises. En octobre
2004, Experian, un autre groupe britannique, a racheté l'entreprise 106 M£
(environ 153 Me). « Nous étions arrivés à une taille suffisamment importante
pour gagner de l'argent. Et puis, l'autre fondateur avait 60 ans et voulait
s'arrêter pour profiter un peu. », explique Simon Worth, Dg et cofondateur de
QAS. En France, QAS se donne encore trois à cinq ans pour être rentable. Déjà
présent dans seize pays, il est en passe de poser ses valises en Suisse et en
Australie, puis en Allemagne et en Scandinavie en 2006. « Nous ne nous
implanterons que dans des pays modernes et démocratiques où il n'y a pas de
problèmes avec la qualité des adresses, c'est-à-dire une trentaine de pays dans
le monde », prévient Simon Worth. Jusqu'ici, l'autofinancement a suffi pour
ouvrir les bureaux internationaux, ce qui montre la solidité financière de QAS.
« Nous croyons pouvoir maintenir 20 % de croissance annuelle, notamment grâce
aux marchés américain (8 % du CA) et français », avance Simon Worth.