PriceMinister donne un coup d'accélérateur à sa croissance
Profitant d'un climat général où s'ancre, dans l'esprit des consommateurs,
le réflexe de l'achat en ligne comme étant un mode de consommation plus
avantageux en termes de prix,
PriceMinister s'est lancé dans la course à l'e-commerce dès la fin de l'année
2000. En dépit de l'écroulement des valeurs boursières de l'Internet, la
start-up française glane, dès sa mise en orbite,
1 million d'euros d'investissements.
Les business angel semblent prêts à parier sur l'avenir de ce modèle e-commerce
particulier, puisque dépourvu de stocks et fondé sur la simple capacité à
garantir la bonne fin des transactions entre acheteurs et vendeurs, soient-ils
particuliers ou professionnels. Deux autres tours de table
du même montant seront ainsi bouclés
entre 2000 et 2002. La société, qui s'affirme
rentable depuis 2002, mais ne communique pas son chiffre d'affaires, revendique
actuellement
300 000 visites mensuelles et 10 000 transactions par jour réalisées via sa
plate-forme. Ce qui en dit long sur le succès d'image dont elle jouit
auprès du public.
Tout vendre, sans limites
C'est en claironnant une base
line de choc,
“Devenez radins”, où la pingrerie était proposée, d'emblée, comme nouvelle
valeur consumériste moderne, que le site de produits d'occasion
à moitié prix s'est rapidement imposé en référence sur le créneau des bons
plans du Net, attirant dans son sillage particuliers et professionnels.
Libraires, disquaires et autres catégories commerciales
de proximité s'offrent via PriceMinister un canal
de distribution supplémentaire pour l'écoulement de leurs invendus, stocks, ou,
tout simplement, pour accentuer la visibilité de leur offre courante.
Actuellement, un article sur deux vendu
sur PriceMinister émane de professionnels
qui contribuent à l'ordre de 30 % au chiffre
d'affaires du site.
Initialement focalisé sur les produits culturels (livres, CD, DVD, etc.),
PriceMinister a, depuis, élargi sa gamme à d'autres catégories : l'offre
actuelle va de la mode aux jeux et jouets, de
la puériculture à l'électroménager en passant par l'informatique, la
téléphonie, la maison, le jardin, le bricolage… Pas question d'en rester là.
« Initialement, nous nous considérions comme
la Fnac de l'occasion. Aujourd'hui,
PriceMinister est plus proche d'un supermarché qui peut tout vendre, sans
aucune limite », considère Olivier Mathiot, directeur marketing et associé de
PriceMinister. Ainsi, au programme des évolutions de 2005, le site annonce
l'ouverture de
nouvelles rubriques : l'automobile d'occasion,
le vin et la gastronomie fine, et pourquoi pas,
l'immobilier qui devrait voir le jour en 2006.
Un budget marketing doublé
D'où une récente levée de fonds réalisée début mars. Cette
dernière injection d'un montant de 7 millions d'euros doit soutenir, d'une
part, le lancement des nouvelles rubriques, mais également l'expansion
internationale de PriceMinister. A commencer par l'Italie et l'Espagne où
PriceMinister entend se déployer en cours d'année avec, à la clé, une nouvelle
version de son site. La refonte, qui interviendra courant avril, répond à
plusieurs objectifs : renforcer la marque, accentuer la visibilité de l'offre
produits, valoriser le rôle de tiers de confiance de PriceMinister, enfin,
accompagner la nouvelle orientation donnée à la politique commerciale. « Nous
levons l'obligation de vendre à moitié prix pour laisser au marché la liberté
de fixer ses prix », révèle Olivier Mathiot. Pour soutenir ses projets,
PriceMinister va doubler son budget marketing. L'investissement, d'un montant
de 5 à 10 millions d'euros, sera consacré aux problématiques de la marque et au
recrutement. D'ici fin 2005, PriceMinister compte doubler son parc d'abonnés au
site, soit fédérer près de 5 millions de membres
actifs.
Points clés
Lancement
du site en janvier 2001.
10 millions
de produits dans 11 catégories.
2,6 millions de membres
inscrits à la plate-forme.
50 % de l'offre issus de professionnels.
Site préféré des Français dans la catégorie “Informatique”, selon le baromètre e-commerce TNS Sofres 2004.