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Pitney Bowes, la première “Mailstream company”

Pitney Bowes, constructeur leader aux Etats-Unis de solutions matérielles et logicielles pour le courrier, a dévoilé l'axe de sa nouvelle stratégie. Un seul mot d'ordre : Mailstream.

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La prise en charge et le contrôle, de bout en bout, de la chaîne du courrier. Né chez Pitney Bowes, le “Mailstream” est un concept issu d'études réalisées par l'institut d'études Gartner Group qui annonçait, en 1996, l'avènement des “usines de courrier” (Automated Document Factory). Mais l'industriel est allé plus loin : Mailstream comprend gestion, extraction et intégration des données, conception et fabrication des messages, publication en ligne des contenus, impression, finition, affranchissement, suivi, contrôle de qualité et gestion des retours. Des domaines dans lesquels le groupe apporte des solutions et des prestations. L'ensemble de ces secteurs représente un marché mondial de 250 Md$, dont Pitney Bowes détient 2 %. L'entreprise a enregistré en 2005 un chiffre d'affaires de 5,5 Md$, dont l'affranchissement garde la plus grande part (53 %), suivi par les prestations auprès de professionnels (28 %), les licences de solutions logicielles (5 %) et divers produits (14 %). « L'essentiel de notre croissance se concentre sur le développement de nos activités prestations et solutions grâce à notre politique de croissance externe. Le groupe consacre entre 200 et 400 Md$ par an à ses acquisitions », confie Bruce Nolop, directeur financier de Pitney Bowes. Sur les cinq derniers exercices, l'entreprise a dédié 1,7 Md$ pour assumer sa croissance : 22 % ont été consacrés à des éditeurs de logiciels, 53 % à des prestataires de services, 20 % à des équipementiers et les 5 % restants à des revendeurs.

L'Europe, un marché composite

L'Europe génère 980 M$, soit 17 % du CA de Pitney Bowes. « Chaque marché européen est difficile à cerner, car chaque opérateur local a sa vision des services qu'il peut apporter avec nos machines, notamment les affranchisseuses », constate Michael Critelli, P-dg de Pitney Bowes. Et la dérégulation postale est une difficulté supplémentaire pour ce “fournisseur” technologique, car plusieurs visions s'opposent : celles des opérateurs, des régulateurs, du gouvernement et de Bruxelles. Selon les constatations de Bowes, la situation française vis-à-vis de la libéralisation n'est pas très encourageante. « La France est comparable au Japon, avec un organisme fort, proche du gouvernement et d'organisations syndicales protectionnistes. Et les élections présidentielles nous font craindre un recul de la France sur l'avancement de la dérégulation », note Stephano Gori, vice-président du groupe en charge de la division “Global Mailing”. La France représente 4,42 % de l'activité globale du groupe, se situant en deuxième position sur le marché européen, derrière la Grande-Bretagne. Pour Michael « l'enjeu sera de nous adapter aux différentes conditions de marché, quelles qu'elles soient ».

Samir Azzemou

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