Mrm ou la "stratégie du hamburger"
Première couche du hamburger, la tranche de pain sur le dessus réunit donc
conseil en marketing relationnel et CRM. Mais l'agence, qui compte une centaine
de salariés ne se contente pas de préconiser des solutions. Immédiatement, sous
le petit chapeau bombé, arrivent les tranches d'oignon ou de salade, soit
quatre principales expertises qui permettent de mettre en oeuvre les
stratégies. Le pôle communication réalise la création et la publication pour le
off line et le on line. Le "customer intelligence" constitue la seconde
expertise, orientée autour de la connaissance client issue de l'analyse des
bases de données. L'objectif : aider les annonceurs à optimiser leurs
investissements marketing. Troisième pilier, le centre de relation multimédia a
vocation à concevoir et à gérer des stratégies pour l'ensemble des points de
contact entre une marque et ses clients. A terme, il offrira une capacité de 80
positions en centres d'appels. Enfin, le pôle nouveaux médias (Internet,
Internet mobile, TV Interactive) intègre les potentialités des nouveaux médias
dans une approche relationnelle. « Une ambition qui recouvre trois métiers :
conseil en e-marketing, gestion de projet externalisée, conception et
réalisation de supports nouveaux médias », explique Marc Salomone, qui dirige
ce pôle.
Le management au coeur du dispositif
Force
moteur de l'ensemble, le management (la tranche de viande) s'est positionné au
coeur de l'entreprise, dirigé en tandem par Michèle Ferrebeuf, fondatrice de
MRM et Jean-Yves Hepp. Enfin, la seconde tranche de pain rassemble des
fonctions internes (organisation et finances, communication) et de "support",
dans lesquelles les expertises viennent puiser des compétences en technologies
et recherche et développement/benchmarking. « Le département technologies met
en place les architectures techniques d'un centre d'appels ou d'une base de
données et les exploite », illustre Jean-Yves Hepp. Dirigé par une ancienne
d'Arthur Andersen, le pôle benchmarking nourrit la réflexion des consultants,
qui s'interrogent sur la meilleure façon d'évaluer la qualité de service d'un
club de clientèle ou de gérer la relation client d'une marque grande
consommation. Une évidence : au sein de cette organisation multicompétence, le
média internet n'est pas traité isolément. Canal parmi d'autres dans la
stratégie CRM, les contacts qu'il apporte nourrissent une base de données
commune, elle-même outil de connaissances et fidélisation client. Intégré au
sein d'une stratégie multicanal, il bénéficie (et génère) du trafic (vers) en
provenance d'autres médias. « Et surtout, nous faisons systématiquement une
analyse de la cible pour répartir le budget entre les différents canaux. Ce
n'est pas parce qu'Internet offre un coût contact très attractif qu'il est
judicieux de l'utiliser sur toute la cible », poursuit Jean-Yves Hepp. Enfin,
opter pour un prestataire complet, de surcroît physiquement concentré en un
seul endroit, au 89 rue de la Faisanderie, dans le 16e arrondissement de Paris,
permet de bénéficier d'une réelle qualité de coordination. Par exemple, les
aspects créatifs on line et off line sont gérés ensemble dès le départ. Il est
en revanche, beaucoup plus risqué pour un annonceur de coordonner différents
intervenants (agence marketing classique, conseil e-marketing, voire
développements informatiques confiés à une SSII). En cas de difficulté (par
exemple : adaptation "douloureuse" d'une charte graphique off line pour le
Web), les prestataires sont souvent tentés de se renvoyer la balle...