Modélisation CA2 : Conjuguer Exhaustivité et Comportemental
L'Européenne de Données pour les adresses, Oktos pour les études, Combbase pour la commercialisation : de l'association de trois sociétés est né CA2. 850 000 entreprises modélisées en six classes et 40 sous-classes, plus de 600 critères et variables. Et un investissement de 15 MF pour l'acquisition des données.
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Tout le monde en rêvait. Combbase l'aurait-elle fait ? Alors que le marché
du fichier grand public a été littéralement transformé par l'arrivée et le
développement des mégabases, la sphère de l'adresse professionnelle s'est
toujours montrée hermétique à toute dimension comportementale, du moins à
grande échelle et si l'on donne à l'épithète "comportemental" une acception
homogène. Or, la société Combbase pourrait bien être à l'origine d'une petite
révolution, en conjuguant exhaustivité et comportemental. Ce, grâce à CA2,
concept de modélisation comportementale des bases de données business to
business, dont l'ambition est de proposer un outil de référence stable et
exhaustif, puisqu'il repose sur les 2,8 millions d'établissements en France
immatriculés au Registre National du Commerce et des Sociétés (RNCS), sur les
comptes annuels publiés par les sociétés au cours des sept dernières années,
ainsi que sur les événements publiés au Bulletin Officiel des Annonces Civiles
et Commerciales (Bodacc). « Il s'agit de comprendre les comportements des
entreprises, notamment des PME et TPME, d'identifier les potentiels et les
profils de clientèle, d'anticiper les achats et d'optimiser les actions B to B
», souligne Christophe de Larquier, directeur associé de Combbase, associée ici
à deux partenaires : l'Européenne de Données et la société d'études Oktos,
spécialiste du traitement des comportements d'achat et de la modélisation des
mégabases (mise en oeuvre des "phases de vie" avec Claritas). CA2 recouvre un
référentiel de 850 000 entreprises modélisées, regroupées en six classes
homogènes, elles-mêmes subdivisées en 40 sous-classes. Ce qui représente plus
de 600 critères et variables. Objectif : aider les annonceurs, dès lors qu'ils
recoupent leur propre base clients ou un fichier de prospection avec ledit
référentiel, à améliorer leurs actions en B to B. « CA2 recouvre 80 % du tissu
d'entreprises françaises en termes de puissance économique. Lorsque l'on croise
la base avec le fichier clients des grandes sociétés, on obtient un taux de
recoupement de 50 à 80 % », affirme Richard Pottecher, P-dg de l'Européenne de
Données.
PRISE EN COMPTE DE L'ENSEMBLE DES VARIABLES AU MÊME TITRE
L'originalité du produit Combbase réside dans le fait qu'il
supporte la projection de n'importe quelle donnée (score, fichier, critère ou
variable) existant sur le marché. "Personnalisé", il accepte le croisement de
n'importe quelle base clients. "Evolutif", il est enrichi en permanence par les
sources publiques et privées du marché. Mais, surtout, le CA2 permet une
recherche de comportements d'entreprise sans a priori, c'est-à-dire en prenant
systématiquement en compte la totalité des variables, sans ordre de
prédilection. Ainsi, le critère de taille ne sera pas prédominant, comme c'est
le cas dans la plupart des croisements effectués en matière d'adresses
d'entreprises. L'analyse relative aux 7 classes et aux 30 sous-classes se fait
en aval, tous variables confondus au même titre et, plus en amont, en
choisissant de privilégier tel ou tel score. Avec ce concept, l'Européenne de
Données et Oktos dépassent le simple score de solvabilité des entreprises, qui
jusqu'à présent faisait figure de référent le plus probant en matière
comportementale sur le marché de l'adresse B to B. C'est pourquoi les grands
fournisseurs d'adresses le développaient les uns après les autres, y afférant
pour certains une dimension prospective en en déduisant des critères de
potentiel de développement. Kompass travaille de fait avec Koba à la
valorisation de son fichier via de nouveaux référents comme, justement, ce
fameux potentiel de développement. Mais, si ces critères permettent aux
annonceurs de prospecter de manière plus sûre d'autres entreprises, ils
reposent sur cette notion de solvabilité, c'est-à-dire sur la viabilité
financière des sociétés. Bref, c'est davantage une logique de prudence
commerciale qui régit la constitution des plans-fichiers qu'une logique de
développement. « La solvabilité exclut les entreprises réalisant un chiffre
d'affaires inférieur à 10 millions de francs ou présentant un bilan simplifié,
rappelle Eric O'Quin, directeur du marketing direct de l'Européenne de Données.
Or, celles-ci sont également intéressantes en termes de prospection. »
Notamment à l'heure où la saturation au niveau des grandes entreprises pousse
les annonceurs B to B à viser une cible aussi étendue que relativement vierge :
celle des PME et TPME. CA2 aura coûté environ 15 MF à l'Européenne de Données
pour la seule acquisition des informations. Quant aux frais de modélisation,
les sociétés partenaires refusent de les chiffrer publiquement.