Microsoft : moins de volume, plus de qualification
En externalisant l'exploitation de sa base de données B to B chez SDS, Microsoft dispose d'un référentiel de segmentation mis à jour en permanence... et a diminué de façon drastique ses taux de NPAI.
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Pour Microsoft France, le marketing direct s'applique quasiment
exclusivement aux relations business to business. Il s'agit de toucher les
clients finaux en entreprises, les "influenceurs" et enfin les revendeurs.
Auparavant, la firme américaine disposait d'une base de données centralisée. «
On y injectait toutes sortes de données, dont une majorité provenait des
systèmes d'information internes, précise François Daumard, responsable de la
base de données marketing. Elle n'était pas exhaustive et le résultat n'était
pas satisfaisant. » Microsoft avait aussi recours à des fournisseurs de
fichiers B to B pour enrichir la base de prospects. Mais, selon François
Daumard, « en France, en B to B, les prestataires de marketing direct n'ont pas
encore le degré de maturité que j'aurais aimé trouver ». Théoriquement, il
aurait suffit de comparer les fichiers de clients provenant des achats de
licences pour découvrir les sociétés ayant des profils semblables et en
extraire celles qui n'étaient pas encore clientes de la firme de Redmond. «
Nous leur envoyions des messages, mais nous nous heurtions à une certaine
obsolescence des fichiers », ajoute François Daumard. De fait, entre les mises
à jour des bases de données et les lancements de campagnes, il pouvait se
passer plus de six mois avant l'utilisation du fichier. Microsoft ne cherche
pas à avoir un fichier exhaustif des entreprises françaises. Il lui suffit de
toucher un maximum de 200 individus par compte, les responsables des services
informatiques de la plupart de ces entreprises - soit un maximum de 150 000
personnes - pour atteindre ses objectifs. Et, le fichier le plus complet en
matière de B to B, celui de l'Insee, pouvait aisément servir de référentiel
Moins de 1 % de NPAI
Pour ce faire, changement complet
de cap il y a un an. Microsoft passe un contrat avec Sogec Datamark Services
(SDS), un service en mode ASP qui permet l'hébergement des bases de données, la
gestion des campagnes et les ciblages par data mining. « Aujourd'hui, nous ne
parlons plus de base de données marketing, mais de Référentiel marketing
Microsoft », précise François Daumard. La Sogec dispose du référentiel de
segmentation, les mises à jour se font on line ; la condition sine qua non pour
l'import de fichiers étant qu'ils aient comme référence le numéro Siren-Siret
de l'entreprise. La Sogec dispose de données mises à jour en permanence, et
Microsoft de nombreuses sources d'informations internes, via notamment ses
activités de séminaires, qui lui permettent de rencontrer plus de 30 000
personnes par an. Pour François Daumard, « c'est la meilleure base de données
comportementales qui existe ». Ces données ne sont pas directement injectées
chez Sogec, mais il est possible d'envoyer une extraction de ce fichier, SDS se
chargeant de la comparaison avec le fichier Insee, du dédoublonnage et des
extractions. Ce service, opérationnel depuis trois mois, a permis de diminuer
le nombre de NPAI. Ils sont passés de 3 à 4 % à moins de 1 %. « Nous ne sommes
plus otages de la vétusté des données, affirme François Daumard. Et de citer
les campagnes de télémarketing, dont les numéros de téléphone étaient souvent
erronés. Aujourd'hui, ce point noir a quasiment disparu. Et, quand Microsoft
s'adresse à un brocker de données B to B, il exige moins de volume et plus de
qualification. « Mais alors, on se heurte au problème posé par le taux minimum
de facturation. » On ne peut pas tout avoir.