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Médiapost aura-t-il le feu vert pour reprendre Delta Diffusion ?

Le projet de prise de contrôle de Delta Diffusion par Médiapost est dans l'attente de l'accord de la Direction Générale de la Concurrence.

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Après plusieurs semaines de négociations, Médiapost, filiale du groupe La Poste, spécialisée dans la distribution d'imprimés sans adresse, a finalement annoncé fin mai son projet de prise de contrôle de son concurrent Delta Diffusion, filiale de Comareg (société appartenant à Vivendi Universal Publishing). Un projet qui permettrait au groupe La Poste de constituer un grand pôle de marketing de proximité et de publicité en boîte à lettres. Ce pôle regrouperait courant 2002 l'ensemble des activités de publicité en boîte à lettres du groupe La Poste (chiffre d'affaires de 300 M€, soit 2 MdF) et de Delta Diffusion (CA de 127 M€ soit 833 MF). En associant la réactivité du réseau de Delta Diffusion à l'expertise géomarketing et la puissance de distribution de La Poste, ce pôle devrait offrir aux annonceurs une vaste palette de produits et services.

Philippe Grangeon (Médiapost)

: "Nous souhaitons exporter notre savoir-faire dans les pays d'Europe du sud".

Reste à savoir comment ceux-ci accueilleront cette concentration de l'offre, sachant que ne resteront en lice en tant qu'opérateur national ce nouveau pôle de La Poste et Adrexo, filiale du groupe Spir. Reste à savoir aussi comment va s'organiser, de façon concrète ce nouveau pôle. Le projet a été soumis dans un premier temps aux comités d'entreprises des deux sociétés par Philippe Grangeon, P-dg de Médiapost et directeur de l'activité publicité en boîte à lettres du groupe La Poste, et par Jean-Jacques Raynaut, P-dg de Comareg SA et de Delta Diffusion. Il attend maintenant, en raison de la réglementation des concentrations, l'accord préalable du Ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, sur avis de la Direction générale de la concurrence (DGCCRF). Si celui-ci s'avérait négatif, mais Philippe Grangeon se déclare « raisonnablement optimiste », le Conseil de la Concurrence pourrait être saisi, il aurait alors quatre mois pour donner sa réponse. En attendant, Philippe Grangeon possède de grandes ambitions quant à la constitution de ce pôle de marketing de proximité et de publicité en boîte à lettres. « Le marché français de l'imprimé sans adresse, qui pèse 4,4 milliards de francs, est le plus mature en Europe. Nous souhaitons exporter notre savoir-faire dans les pays d'Europe du Sud tels que l'Espagne, l'Italie, la Grèce, voire au Maroc. » Il souhaite également poursuivre les chantiers menés pour accroître la qualité de ce média et pour affiner les mesures d'impact.

Sophie Mensior

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