MSN se dope à l'e-pub
Le portail de Microsoft annonce une forte hausse de ses recettes publicitaires. Le modèle économique de site “média” et la puissance publicitaire d'Internet est en voie de consolidation.
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Un grand cru, telle a été qualifiée la saison publicitaire 2004 par MSN qui
annonce une croissance record de ses recettes, de l'ordre de 85 % en 2004
contre 40 % en 2003. S'en trouvent ainsi confortés le modèle économique du
portail - il repose presque essentiellement sur la vente d'espace publicitaire,
soit 90 % du CA total -, ainsi que les perspectives de croissance à venir. MSN
anticipe d'ailleurs une poursuite de la croissance en 2005 ainsi que le laisse
présager l'engouement des annonceurs pour l'e-pub. Depuis un an en effet, tous
les indicateurs
s'orientent à la hausse : le nombre de campagnes par marque s'est établi à
quatre par an et par annonceur,
l'investissement moyen par annonceur a progressé de
43 %, enfin, la durée des campagnes se stabilise à
15 jours en moyenne par opération. Notons aussi la diversification des
objectifs publicitaires confiés à MSN. Outre les traditionnelles opérations
promotionnelles, émergent à présent des campagnes d'image et de notoriété qui
témoignent du bon niveau de confiance en l'efficacité publicitaire d'Internet.
Une empathie que MSN ne manque pas d'encourager, tant par l'amélioration de son
offre (formats, emplacements, rubriques…) que par le développement de
l'audience, qui s'est accrue de 30 % en 2004 et atteint
11 millions de visiteurs par mois. « Communiquer sur MSN, c'est s'offrir la
possibilité de toucher un internaute français sur deux ou encore, un million de
visiteurs uniques par jour sur la seule page d'accueil », remarque Isabelle
Lechanteur, directrice commerciale de la régie publicitaire de MSN. Une
puissance de feu confirmée par les post-tests de campagnes réalisés par MSN, et
qui a permis d'attirer 30 % d'annonceurs en 2004, tandis que s'accentuaient les
investissements des clients traditionnels tels la bancassurance (+ 100 %),
l'automo- bile (+ 113 %) ou les loisirs numériques (+ 165% ). Ne restent plus
qu'à convaincre quelques annonceurs absents du Web : les grands clubs de foot,
les Ferrero et les Procter & Gamble. Très attendus de MSN, ils devraient
contribuer à faire de l'exercice 2005 un millésime publicitaire.