Les investissements MD de nouveau en recul en 2007
Pour la deuxième année consécutive, les investissements des annonceurs en marketing direct ont baissé en 2007. Sur fond de marché morose, mais qui reste positif grâce, notamment, au développement d'Internet.
Je m'abonneAvec une progression de seulement 0,6% par rapport à 2006 (contre 2,1% en 2006 par rapport à 2005), l'année publicitaire française 2007 n'a pas répondu aux espérances des professionnels. Ni à leurs prévisions, qui s'établissaient à + 2,2%. Selon la nouvelle version de l'étude Irep-France Pub, cette quasi-stagnation est due aux difficultés rencontrées par certains médias ou techniques. Au premier rang desquels se trouve le marketing direct. Le premier moyen de communication hexagonal a en effet enregistré un nouveau recul, de 2,4% faisant suite à celui de 2006 (-1,1%). Certes, avec 29,8% de part du marché global et plus de 9,7 milliards d'euros, le MD reste largement en tête, devant la promotion (15,8%), la presse (13,4%), la télévision (13,2%), mais il a encore perdu près d'un point. A l'exception de la distribution de prospectus, qui a engrangé une légère hausse de 0,5%, tous les autres moyens ont connu une baisse: - 2% pour le mailing et l'e-mailing, -3,1% pour l'édition publicitaire et - 4% pour les «autres», dont le marketing téléphonique (+ 6,5% en 2006).
En termes de secteurs, seule la Distribution a augmenté ses dépenses consacrées au marketing direct (+ 1%). Il est vrai que ce secteur a connu la hausse globale la plus forte, + 2,4%, et que le MD est son deuxième moyen de communication, juste derrière la promotion. En revanche, les Services, comme le B to B, ont réduit leurs investissements directs de 3% et les Biens de consommation de 2%.
Internet toujours en très bonne santé. Parmi les autres moyens de communication ayant enregistré une baisse de leurs investissements, on notera principalement la radio (5%) et la presse (2,5%). Celle-ci a notamment connu une baisse de 5,9% en presse quotidienne (- 10,1% en presse nationale, plus forte baisse du marché) et 3,2% en presse magazine). Heureusement pour le marché, plusieurs poids lourds ont enregistré une année 2007 positive. A l'image de la télévision (+ 2,3%, à 4,306 milliards d'euros), de la promotion (+ 2,1%, à 5,184 milliards) ou encore des relations publiques (+3,4%, à 1,87 milliard) et des foires et salons (+ 2,7%, à 1,5 milliard). Dans le même temps, d'autres moyens ont réalisé des performances plus qu'honorables compte tenu de la conjoncture, tels les annuaires imprimés et Internet (+4,8%, à 1,246 milliard d'euros), le cinéma (+ 9%, à 138 millions) et le mécénat (+2,3%, à 365 millions). Mais la palme, en termes de croissance, revient au Web. Même si son rythme ralentit un peu: + 36,5% en 2007, contre + 42% en 2006. A noter que l'achat d'espace a progressé de 32% et les liens sponsorisés de 43,3%. Avec 740 millions d'euros de dépenses en sa faveur, le Web représentait 2,3% du marché global et 4,2% du marché des médias (hors liens sponsorisés et shopping). Pour 2008, la prudence est de mise, les annonceurs se prononçant pour une progression de 1,5% au global. Les secteurs les plus optimistes étant les Services, avec + 2,5%, et la Distribution, avec +1,5%. Compte tenu de la part du MD dans leurs investissements 2007 (respectivement 32,5% et 26,7%), 2008 verra-t-elle une embellie pour le direct?