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Les dangers de dire «j'aime» sans le penser

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Il fallait s'y attendre... Avec plus de la moitié des internautes présents sur les réseaux sociauxSource Gartner, 2012, les entreprises font feu de tous bois pour être «aimées», engranger des commentaires positifs sur leurs pages Facebook, accroître leur nombre de followers sur Twitter ou générer un maximum de clics sur leurs vidéos YouTube. Après tout, tant que les règles du jeu sont respectées, rien à dire. Seulement voilà, depuis plusieurs années, lesdites règles sont de plus en plus transgressées. Les entreprises n'ont pas pu résister à l'envie d'obtenir toujours plus de contributions sur les réseaux sociaux... quitte à les payer! Aujourd'hui, l'inflation du nombre de faux en tout genre - faux fans, faux «j'aime», faux avis, faux commentaires, etc. - est telle que, selon l'institut britannique Gartner«Les conséquences des faux fans, j'aime et commentaires sur les réseaux sociaux», rapport de l'Institut Gartner, septembre 2012, ils pourraient, d'ici à 2014, représenter jusqu'à 15 % du total des avis et contributions. Pourtant, en agissant ainsi, les entreprises risquent gros. Aux Etats-Unis, celles qui se font prendre la main dans le sac sont publiquement condamnées et doivent s'acquitter de lourdes amendes. La Federal Trade Commission (FTC)Organisme en charge de la régulation du commerce considère, en effet, que «payer pour des avis positifs sans préciser que l'émetteur a été indemnisé pour le faire équivaut à de la publicité trompeuse». En France, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a promis de se pencher sur le sujet. Et l'Autorité française de normalisation (Afnor) prépare, pour la fi n de l'année, une norme visant à garantir l'authenticité des avis. Une fois épinglés, les mauvais joueurs, pour ne pas dire les «tricheurs», prennent le risque d'entacher leur réputation, de nuire à leur rentabilité, voire de faire baisser le cours de leur cotation en Bourse. Dans le business aussi, il faut savoir être beau joueur...

PAR DOMINIQUE FEVRE, REDACTRICE EN CHEF

DOMINIQUE FEVRE

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